Go to main content

Retour sur la 19e réunion des États parties au Traité d'interdiction des mines qui s’est tenue en ligne

partager

Plaidoyer | Réduction de la violence armée | International | PUBLIÉ LE 23 novembre 2021
Ouverture de la 19e réunion des Etats parties au Traité d'interdiction des mines

Ouverture de la 19e réunion des Etats parties au Traité d'interdiction des mines | (c)ICBL

En raison des mesures préventives visant à enrayer la pandémie de COVID, la 19e Réunion des États parties au Traité d'interdiction des mines s'est tenue en ligne du 15 au 19 novembre. Malgré un niveau élevé d'activité et de participation, les participants ont regretté les occasions manquées de rencontre et d'échange entre les différents acteurs.

Participation à la 19e réunion des Etats parties au Traité d'interdiction des mines

La pandémie de COVID a eu un impact sur cette réunion. La semaine devait avoir lieu à La Haye du 15 au 19 novembre. Cependant, en raison de nouvelles restrictions COVID aux Pays-Bas, le programme officiel et tous les événements parallèles ont dû passer au format virtuel.

Malgré ce changement de dernière minute, 97 des 164 États parties au traité ont participé ; 11 États parmi les 33 États non parties à la Convention ont aussi participé à la Conférence. Des agences des Nations Unies, des organisations internationales et régionales, ainsi que la société civile étaient représentées. Mais les différents acteurs ont regretté une occasion manquée de se rencontrer et d'échanger. En particulier, les réunions entre les États donateurs, les États touchés et les opérateurs pour faire avancer l'action contre les mines n'ont pas pu avoir lieu.

Un focus sur l'assistance aux victimes à la 19e réunion des Etats parties au Traité d'interdiction des mines

L'année écoulée a été marquée par une utilisation croissante des mines (y compris celles de nature improvisée) dans certains pays et un taux élevé de victimes pour la sixième année consécutive. En outre, selon le rapport de l'Observatoire des mines 2021, les travaux de déminage sont en retard dans la plupart des États parties touchés. Le genre et la diversité en tant qu'élément central de l'action contre les mines ont également été mentionnées à plusieurs reprises dans les déclarations, en particulier en ce qui concerne l'assistance aux victimes.

L'échange sur l'assistance aux victimes était une session longue et passionnante. L'intérêt, en particulier des États touchés, à rapporter sur les activités et les défis rencontrés a été remarquable. Norbey Chavarro Guzman, un survivant et président de l'Asociacion de sobrevivientes de Minas Antipersonal del departamento de Caqueté, UNIDOS POR LA VIDA, a prononcé la déclaration d'ICBL sur l’assistance aux victimes cette année, avec le soutien du programme colombien de HI. Malgré des efforts accrus, la conclusion de Guzman et d'ICBL était la suivante :

« Seuls des progrès mineurs ont été réalisés pour l'assistance aux victimes dans le monde. Il reste encore beaucoup à faire pour mettre en œuvre le Plan d'action d'Oslo ! »

Vous pouvez regarder l'intégralité de la déclaration ici sur YouTube (uniquement en espagnol) ou lire la déclaration (en anglais et en espagnol).

L'un des principaux défis lorsqu'il s'agit de fournir une assistance aux victimes efficace est le manque de ressources financières : l'assistance aux victimes nécessite un engagement de long terme et soutenu. Par conséquent, tous les États touchés par les mines et les restes explosifs ont demandé aux donateurs un soutien financier et/ou technique continu ou accru.

En outre, il y a également eu un événement parallèle intéressant sur l’assistance aux victimes. Elke Hottentot (Chargée d’analyse des politiques pour la réduction de la violence armée à HI) a prononcé une déclaration au nom du groupe Genre et diversité qui :

« Appelle les États à veiller à ce que les politiques et les services soient adaptés à l'âge, au sexe, au handicap et à la diversité afin que les victimes puissent accéder à l'assistance aux victimes de manière à répondre à leurs besoins, y compris dans les zones reculées. »

Non seulement les ressources financières ont entravé les progrès d'une assistance aux victimes efficace l'année dernière, mais la pandémie de COVID-19 a aussi été mentionnée comme un facteur aggravant pour l'action contre les mines en général et pour l'assistance aux victimes en particulier, et comme une entrave aux efforts de déminage et de réduction des risques liés aux mines dans de nombreux contextes.

Il est donc encore plus important que tous les acteurs continuent d'adhérer au Plan d'action d'Oslo et que les engagements financiers augmentent. C’est essentiel pour réduire le nombre de victimes de mines, faire avancer les travaux de déminage et garantir une assistance aux victimes durable.

HI à la 19e réunion des Etats Parties au Traité d'interdiction des mines

Au total, HI a participé à 3 événements parallèles :

  • sur la santé mentale et le soutien psychosocial (MHPSS), organisé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères, avec Bahar Eksim (coordinateur MHPSS pour HI en Irak) ;
  • sur l'innovation et l'action contre les mines avec Magdalena Szynkowska (Innovation Policy and Development Officer pour HI) ;
  • et sur la contamination par les mines héritée avec Emmanuel Sauvage (Directeur du programme Afrique de l'Ouest de HI).

La 19e réunion des États parties s'est terminée par la passation de la présidence au représentant de la Colombie qui organisera la 20e réunion en 2022 (21-25 novembre à Genève). En outre, l'Allemagne a annoncé sa candidature potentielle à la présidence en 2023.

Plus d'actualités