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De l'engagement à l'action

 

Mettre en œuvre les engagements humanitaires de la Déclaration politique sur le renforcement de la protection des civils contre l’utilisation des armes explosives dans les zones peuplées

 

 

Cette page web s'inscrit dans le cadre d'une initiative mondiale menée par Handicap International - Humanity & Inclusion (HI) visant à soutenir la mise en œuvre de la Déclaration politique sur le renforcement de la protection des civils contre les conséquences humanitaires découlant de l'utilisation des armes explosives dans les zones peuplées, signée à Dublin en 2022. 

Sur la base de recherches et de consultations multipartites avec les États, les agences des Nations Unies, les bailleurs de fonds, les organisations de la société civile et d'autres acteurs humanitaires, HI met en lumière les conséquences humanitaires dévastatrices de l'utilisation d'armes explosives dans les zones peuplées et présente des solutions pratiques pour réduire les dommages causés aux civils, répondre à leurs besoins et permettre la réalisation de leurs droits dans les zones touchées par les conflits.
 

 
 

Déclaration politique sur l'utilisation des armes explosives dans les zones peuplées 

Le 18 novembre 2022, 83 États ont approuvé la Déclaration politique sur le renforcement de la protection des civils contre l'utilisation des armes explosives dans les zones peuplées. Cette déclaration marque un tournant historique : c'est la première fois que la communauté internationale reconnaît l'ampleur des dommages causés aux civils par les armes explosives dans les villes et autres zones peuplées. 

Les États signataires se sont engagés à prendre des mesures visant à renforcer la protection des civils dans les zones touchées, à savoir : 

•  « Faciliter l’accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave aux personnes dans le besoin, dans les situations de conflit armé conformément au droit international applicable, y compris le droit international humanitaire. » (paragraphe 4.4)

•  « Fournir, faciliter ou aider l’assistance aux victimes (personnes blessées, survivants, familles de personnes tuées ou blessées), ainsi qu’aux communautés touchées par les conflits armés. » (Paragraphe 4.5) 

Pourtant, depuis 2022, l'utilisation d'armes explosives dans des zones peuplées a atteint des niveaux alarmants en Ukraine, à Gaza, au Yémen et dans d'autres contextes, avec des conséquences sans précédent pour les civils, en particulier les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les personnes âgées ou d'autres personnes exposées à des risques disproportionnés du fait de l’utilisation d’armes explosives, comme le personnel humanitaire et de santé qui s'efforce de leur venir en aide. 

Ce projet vient combler une lacune importante. Il propose des recommandations concrètes et des pratiques prometteuses pour soutenir la mise en œuvre effective des engagements humanitaires énoncés dans la Déclaration par les États, les agences des Nations unies, les bailleurs de fonds, les organisations de la société civile et d'autres acteurs humanitaires.

 

 
 

Exploration de quatre enjeux humanitaires clefs dans les contextes affectés par l’utilisation d’armes explosives :

Nous présentons ici les résultats d’un processus de recherche et de consultation multipartite, axé sur quatre enjeux clés dans les contextes affectés par l'utilisation d'armes explosives dans les zones peuplées :

1. Accès humanitaire sûr et fondé sur des principes 

2. Accès aux soins de santé pour les populations touchées 

3. Education aux risques des engins explosifs et préparation aux conflits  

4. Vulnérabilités croisées dans les contextes impactés

 

Accès humanitaire

Accès aux soins

 

Education aux risques des engins explosifs

Vulnérabilités croisées

 

Accès humanitaire sûr et fondé sur des principes

 

Pourquoi est-ce important

La large utilisation d'armes explosives dans les zones peuplées compromet gravement la sécurité du personnel humanitaire et de santé et restreint l'accès des populations touchées à l'aide et aux services essentiels. Ce type de dommages engendre des destructions indiscriminées, endommageant des infrastructures essentielles telles que les hôpitaux, les routes et les systèmes d'approvisionnement en eau, et expose le personnel humanitaire et de santé à des risques extrêmes. Les convois d'aide, les ambulances et les points de distribution sont pris pour cible ou rendus inopérants, ce qui entraîne le retard ou la suspension des services vitaux. La présence de munitions non explosées restreint encore davantage l'accès et met en danger à la fois les intervenants et les civils.

Lorsque l'accès à l'aide humanitaire est entravé, les populations touchées - en particulier les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées - se retrouvent coupées de soins essentiels, confrontées à une vulnérabilité accrue et à un rétablissement impossible.
 

 

Faits et chiffres clés

 

En 2024, au moins 1 631 incidents impliquant des armes explosives ont perturbé les efforts d'aide humanitaire dans 16 pays et territoires. (Observatoire des armes explosives 2024)

72 HEURES

notre temps de réponse
opérationnelle

Le personnel et les volontaires locaux et nationaux sont touchés de manière disproportionnée, car ils travaillent souvent avec une protection limitée et sont exposés à des risques accrus, que ce soit pendant ou en dehors de leurs heures de travail.

Les volontaires ne bénéficient pas de mesures de sécurité ou de prise en charge de base, même lorsqu'ils fournissent des services vitaux

L'utilisation d'armes explosives crée des environnements opérationnels chaotiques, entravant la coordination, la continuité du financement et la fidélisation du personnel

*en 2023 / **ces effectifs sont exprimés en équivalent temps plein annuel.

 

« Je travaille dans l’équipe du matin au centre. Il me faut environ une heure et demie pour me rendre au travail [...]. Je continuerai à travailler tant que les déplacements seront possibles et que la situation sécuritaire le permettra. Chaque jour, je suis confronté à la décision déchirante de laisser mes filles derrière moi. Je m'inquiète constamment de leur sécurité lorsque je suis au travail. »

Travailleuse humanitaire locale, Gaza, mai 2025

 

« Nous sommes confrontés à une pénurie dramatique. [...] L'accès au nord de la bande est quasiment impossible, donc même si nous avions des stocks, nous ne pourrions pas forcément les distribuer. Et il n'y a pas d'autres acteurs pour prendre le relais : tout le monde est logé à la même enseigne. » 

Spécialiste de la réhabilitation d'urgence, Gaza, juin 2025

 

Coup de projecteur sur les bonnes pratiques

 

Aide décentralisée et moins visible

Selon les analyses de risques spécifiques au contexte, les services humanitaires et de santé sont divisés en unités plus petites et répartis sur plusieurs sites, ou déplacés en sous-sol, afin d’en réduire la visibilité et d'éviter d'être pris pour cible. Des équipes mobiles sont utilisées pour fournir une assistance de manière flexible tout en évitant les rassemblements.

 

Amélioration de la coordination et du partage des données

Divers systèmes de collecte de données rendent compte des dommages causés par les armes explosives aux travailleurs humanitaires et des conséquences directes et indirectes des armes explosives sur les infrastructures et les installations humanitaires. Ces données sont essentielles pour comprendre les différents impacts et soutenir les efforts de plaidoyer.

 

Utilisation des connaissances et de la capacité de négociation locales

Les acteurs locaux jouent un rôle crucial dans la négociation de l'accès avec les groupes armés dans les zones à haut risque, en particulier lorsque le personnel international est soumis à des restrictions de mouvement. Ils sont toutefois confrontés à des risques disproportionnés lorsqu'ils opèrent avec une protection ou un soutien insuffisants.

 

Un narratif et une communication efficaces

Les agences humanitaires ont partagé les expériences du personnel local par le biais de vidéos, de notes vocales et des médias sociaux afin d'humaniser les risques. Ces narratifs sensibilisent aux dangers auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires et contribuent à accroître la pression en matière de responsabilité et de plaidoyer.

 
 

Programme d’action sur l’accès humanitaire

 

Les principales recommandations s'articulent autour de trois piliers : 

 
Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1
 

Accroître et améliorer la sensibilisation, la compréhension et le plaidoyer collectif en faveur d'un environnement plus sûr pour les personnels humanitaires et de santé dans les contextes où des armes explosives sont utilisées.

 
Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2
 

Mieux prendre en compte et hiérarchiser les problèmes de sécurité et répondre aux besoins spécifiques des personnels humanitaires et de santé nationaux et locaux dans toute leur diversité.

 
Numéro 3 Numéro 3 Numéro 3 Numéro 3
 

Favoriser la coordination et la communication entre les autorités nationales, les acteurs armés et les forces de sécurité, les secteurs de l'action humanitaire et de l’action contre les mines, et les acteurs de la société civile, afin d'améliorer l'acceptation des acteurs et des opérations humanitaires, le partage d'informations et les efforts conjoints de gestion des risques dans les contextes où les armes explosives sont largement utilisées.

 
 

Pour des recommandations plus détaillées,
vous pouvez consulter le rapport complet :

 
 
 
 
 
 

 

Accès humanitaire

Accès aux soins 

 

Education aux risques des engins explosifs

Vulnérabilités croisées

 

Accès aux soins de santé pour les populations touchées

 

Pourquoi est-ce important

L'utilisation d'armes explosives dans les zones peuplées a un impact dévastateur et durable sur les systèmes de santé. Les armes explosives constituent la principale cause de décès et de blessures chez les civils dans les conflits armés. Les survivants souffrent souvent de blessures complexes - brûlures, amputations, lésions dues aux explosions - qui nécessitent des soins médicaux et de réadaptation à long terme. Les dommages ne sont pas seulement physiques : les besoins en matière de santé mentale augmentent à mesure que les personnes subissent des traumatismes. 

Pourtant, lorsque les bombes frappent, les infrastructures de santé nécessaires pour fournir ces soins sont en ruine. Les communautés sont privées de traitements essentiels et vitaux. Les besoins en matière de santé mentale et de réadaptation sont chroniquement insatisfaits, en particulier pour les enfants, les femmes et les personnes handicapées. Même après l'arrêt des bombardements, le danger subsiste. Les munitions non explosées contaminent les routes, les habitations et les établissements de santé, limitant l'accès aux soins et exposant les civils et le personnel de santé à un risque permanent.
 

 

Faits et chiffres clés

 

En 2024, au moins 1 857 incidents impliquant des armes explosives contre des systèmes de santé —installations et travailleurs — ont été recensés dans 25 pays. (Observatoire des armes explosives 2024).

72 HEURES

notre temps de réponse
opérationnelle

En 2023, plus de 209 professionnels de santé travaillant dans des établissements de santé ou se trouvant dans des véhicules de transport sanitaire ont été tués par des armes explosives, soit une augmentation de 207 % par rapport à 2022. (Insecurity Insight, 2024)

En 2023, le personnel local représentait 84 % des personnels de santé tués par des armes explosives dans le monde. (Insecurity Insight, 2024)

Les enfants sont sept fois plus susceptibles que les adultes de mourir d’une blessure par explosion. (Les enfants et les conflits armés, 2024).

*en 2023 / **ces effectifs sont exprimés en équivalent temps plein annuel.

« Nous avions besoin d'aide pour les blessures causées par les explosions, mais le principal point d'aide d'urgence était complètement détruit et il n'y avait pas d'autre endroit où aller (...). » 

Olha Lieshukova, défenseuse des droits des survivants, Ukraine, octobre 2024

 
 

Antonina et son mari, âgés d'une soixantaine d'années, ont fui la ligne de front pour se réfugier dans une zone rurale de l'est de l'Ukraine. Antonina souffrait d'un cancer lorsque le conflit a éclaté et a malheureusement été victime d'un accident vasculaire cérébral peu après son déplacement. L'accès aux soins de santé est particulièrement difficile pour les personnes les plus vulnérables à l'exclusion et celles vivant sur la ligne de front ou dans les territoires ruraux.

 

« Le système de santé, qui pâtissait déjà d'un manque de ressources, n'est pas en mesure de répondre à l'ensemble des besoins en matière de santé dus à la guerre. Les capacités des services sont insuffisantes. »

 Prestataire de services de santé mentale, Ukraine, septembre 2024

 

Coup de projecteur sur les bonnes pratiques

 

Protection des structures de santé

Selon les analyses de risques spécifiques au contexte, les personnels de santé se sont adaptés en déplaçant les services médicaux vers des espaces plus sûrs et non conventionnels tels que des maisons, des sous-sols et des lieux de culte. Les hôpitaux ont été divisés sur plusieurs sites plus petits afin de réduire l'exposition. Les bâtiments ont été renforcés avec du béton et des sacs de sable lorsque cela était possible, et les étages supérieurs ont souvent été abandonnés pour des raisons de sécurité.

 

Modèles alternatifs de prestation de soins de santé

D'autres modèles de prestation sont explorés. Les équipes médicales d'urgence (EMT) de l’Organisation Mondiale de la Santé déploient dans les zones de crise des spécialistes formés, notamment des experts en santé mentale et en réadaptation. 

La formation de secouriste communautaire permet à des habitants de fournir des soins immédiats avant l'arrivée de l'aide professionnelle.
 
Les cliniques mobiles et les points médicaux, parfois gérés par la communauté, sont également des modèles alternatifs de prestation de services essentiels lorsque les installations sont détruites ou inaccessibles.

 
 

Mobiliser les communautés pour promouvoir une réponse inclusive en matière de santé

Diverses initiatives contribuent à fournir des services de santé plus ciblés et adaptés aux réalités vécues par les communautés. Par exemple 

 

L’approche de communication sur les risques et de mobilisation communautaire (RCCE, Risk Communication and Community Engagement) permet de relier les civils aux services de santé, en particulier lorsque les infrastructures sont endommagées. Les mobilisateurs communautaires diffusent des informations en matière de santé visant à combler le manque de services de santé.

 
 

Le programme Nurturing Assistance for Families Amidst Strife (NAFAS) de UK-Med implique les communautés dans la conception d'interventions de santé mentale et de soutien psychosocial durables et culturellement pertinentes.

 
 
 

Programme d’action sur l’accès à la santé

 

Le programme d’action s'articule autour de trois objectifs :

 
Objectif 1 Objectif 1 Objectif 1 Objectif 1

Fournir des services de santé inclusifs, holistiques et non discriminatoires aux populations civiles, dans toute leur diversité, affectées par l’utilisation d’armes explosives.

 
Objectif 2 Objectif 2 Objectif 2 Objectif 2

Limiter les multiples conséquences à court et à long terme de l’utilisation d’armes explosives sur les systèmes de santé.

 
Objectif 3 Objectif 3 Objectif 3 Objectif 3

Favoriser la participation significative, le leadership et le renforcement des capacités des communautés et des acteurs locaux affectés par l’utilisation d’armes explosives.

 
 

Six domaines d'action prioritaires : 

 
 
Priorité 1 Priorité 1 Priorité 1 Priorité 1

Leadership politique et diplomatie humanitaire

 
Priorité 2 Priorité 2 Priorité 2 Priorité 2

Financement

 
Priorité 3 Priorité 3 Priorité 3 Priorité 3

Planification, exécution et coordination des programmes humanitaires 

 
Priorité 4 Priorité 4 Priorité 4 Priorité 4

Outils, formations, orientations et mesures pratiques 

 
Priorité 5 Priorité 5 Priorité 5 Priorité 5

Apprentissage intersectoriel et de pair à pair, et facilitation des connaissances et des bonnes pratiques 

 
Priorité 6 Priorité 6 Priorité 6 Priorité 6

Plaidoyer et données

 
 
 

Pour des recommandations plus détaillées,
vous pouvez consulter le rapport complet :

 
 
 
 
 
 

 

Accès humanitaire

Accès aux soins

 

Education aux risques des engins explosifs

Vulnérabilités croisées

 

Education aux risques des engins explosifs et préparation aux conflits

 

Pourquoi est-ce important

L'utilisation sans discrimination d'armes explosives dans les villes et les villages fait de nombreuses victimes civiles, désorganise les services essentiels, provoque des déplacements répétés et génère une contamination à long terme par des engins explosifs. Les civils représentent l'écrasante majorité des victimes dans ces contextes.

L’éducation aux risques des engins explosifs (EREE) et la préparation et la protection en cas de conflit (PPC) sont des interventions essentielles qui permettent aux populations touchées d'acquérir les connaissances et les stratégies dont elles ont besoin pour survivre. L'éducation aux risques aide les civils à reconnaître et à éviter les menaces telles que les munitions non explosées ou les engins explosifs improvisés (EEI). La préparation aux conflits va plus loin, en offrant des conseils sur la manière de se protéger et de protéger les autres lors d'un conflit actif - par exemple, où s'abriter lors d'un bombardement ou comment réagir lors d'un déplacement forcé. Malgré leur importance avérée, ces interventions restent sous-financées, insuffisamment reconnues et intégrées de manière incohérente dans les réponses humanitaires. L'éducation aux risques et la préparation aux conflits sont essentielles pour garantir le droit des civils à vivre dans la sécurité et la dignité, même dans les contextes affectés par l’utilisation d’armes explosives dans les zones peuplées.
 

 

Faits et chiffres clés

 

Gaza :
Plus de 40 000 frappes aériennes ont été recensées entre le 7 octobre 2023 et avril 2025. Sur la base d'un taux d'échec des munitions estimé à 10 %, les démineurs estiment qu'au moins 4 000 munitions non explosées contaminent aujourd'hui les décombres. (Reuters, 2025).

72 HEURES

notre temps de réponse
opérationnelle

Liban :
Entre juillet 2023 et février 2025, plus de 15 400 attaques avec armes explosives ont été recensées, entraînant l'endommagement ou la destruction d'environ 100 000 habitations et le déplacement de plus de 1,2 million de personnes. (HCR, 2024)

Myanmar :
Le financement de l'éducation aux risques et de la préparation aux conflits reste limité, la plupart des acteurs dépendant de petites subventions ou de l'intégration dans des programmes de protection ou de santé plus larges. (UNOCHA, 2024)

 Ukraine :
Entre février 2022 et mai 2025, les tirs indirects et les frappes aériennes, incluant les bombardements, les tirs d'artillerie, les attaques de missiles, les frappes aériennes et les frappes de drones, ont été à l'origine d'environ 96 % des 9 174 victimes civiles recensées. (OHCHR, 2025)

*en 2023 / **ces effectifs sont exprimés en équivalent temps plein annuel.

 

Deir el-Balah a été lourdement bombardée et est aujourd'hui contaminée par des restes d'explosifs et des munitions non explosées. Les personnes qui ont été déplacées et qui vivent dans des camps de fortune vivent à proximité de ce danger.

 

« Tandis que l’éducation aux risques est centrée sur la prévention des accidents dus aux engins explosifs, la préparation aux conflits est axée sur les risques plus larges liés aux déplacements, aux conflits et au manque d'accès aux services essentiels. L’éducation aux risques et la préparation aux conflits garantissent que les communautés sont informées des risques physiques immédiats, qu'elles disposent de stratégies pour se protéger en cas de conflit actif ou de déplacement, et qu'elles sont mieux préparées à prendre des décisions sûres dans des environnements imprévisibles et à haut risque. » 

Représentant du Centre national d'action contre les mines, Liban 

 

Coup de projecteur sur les bonnes pratiques

 

Éducation aux risques pilotée par la communauté à Gaza 

Les acteurs locaux, notamment les leaders communautaires et les organisations de la société civile, jouent un rôle essentiel dans l'éducation aux risques et la préparation aux conflits lorsque l'accès est bloqué. À Gaza, des réseaux WhatsApp informels ont été utilisés pour partager des messages fiables permettant de sauver des vies pendant les bombardements. Ces efforts au niveau local ont permis d'assurer la continuité de la protection dans des conditions extrêmement volatiles. Les approches à base communautaire permettent d'adapter rapidement le contenu et les méthodes de diffusion en fonction de l'évolution des menaces.

 

Adaptation rapide vers une approche basée sur la préparation et la protection en cas de conflit au Liban

Lors de l'escalade de la violence en 2023-2024, le secteur de l'action contre les mines au Liban est passée de l'éducation aux risques traditionnelle à la préparation aux conflits. Avec le soutien du Centre libanais d’action contre les mines (LMAC), les opérateurs ont rapidement élaboré des messages tenant compte des traumatismes, adaptés à la menace des frappes aériennes et du phosphore blanc, ainsi que de nouvelles stratégies de communication. Ce changement rapide d’approche s'est avéré efficace pour aider les civils à faire des choix plus sûrs lorsque confrontés à la violence explosive.

 

Intégration de l'éducation aux risques dans le financement de l'aide humanitaire au Myanmar

En 2024, le Fonds Humanitaire pour le Myanmar (Myanmar Humanitarian Fund) est devenu l'un des premiers fonds communs à exiger l'inclusion de l'éducation aux risques des engins explosifs dans toutes les propositions de projet. Cette décision a permis aux acteurs des secteurs de la santé, de la protection, de l'eau, de l'assainissement et de l'éducation d'intégrer dans leur travail des messages sur les risques liés aux explosifs. Le fait d'intégrer cette intervention dans une planification multisectorielle a contribué à remédier au manque de financement.

 

Messages sensibles au conflit en Ukraine

En réponse à la « lassitude face à l'éducation au risque », les opérateurs en Ukraine ont adapté leurs stratégies pour tenir compte des traumatismes, de la normalisation de la violence et des comportements motivés par la survie. Les messages ont été repensés pour tenir compte des réalités vécues en temps de guerre, pour être concrets et pour donner des moyens d'action, en particulier aux groupes qui sont exposés quotidiennement aux risques, tels que les agriculteurs et les soignants.

 
 

Programme d’action sur l’éducation aux risques et la préparation aux conflits

 

Les recommandations s'articulent autour de huit domaines principaux: 

 
Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1
 

Veiller à ce que l’éducation aux risques des engins explosifs et la préparation et la protection en cas de conflit soient reconnues, dotées de ressources et intégrées dans les structures de protection, de préparation et de coordination humanitaire, y compris les cadres révisés issus du processus de transformation de l'aide humanitaire.

 
Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2
 

Élaborer des orientations reconnues au niveau mondial afin de garantir la cohérence et la qualité de la préparation et protection en cas de conflit et l’adhésion des acteurs institutionnels. 

 
Numéro 3 Numéro 3 Numéro 3 Numéro 3
 

Renforcer l'accès et les mesures de sécurité pour les acteurs chargés de l'éducation aux risques des engins explosifs et de la préparation et protection en cas de conflit, en particulier les acteurs locaux opérant dans des environnements à haut risque.

 
Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1
 

Répondre aux risques aggravés liés aux facteurs de vulnérabilité combinés, à savoir le handicap, le genre et l'âge, en adoptant des messages ciblés, élaborés au niveau local et adaptés au contexte.

 
Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2
 

Améliorer la collecte, l'analyse et l'utilisation de données à jour, inclusives et sensibles aux conflits afin d'éclairer la programmation.

 
Numéro 3 Numéro 3 Numéro 3 Numéro 3
 

Intégrer ces interventions dans les secteurs plus larges de l’action contre les mines et de l'aide humanitaire, tels que la santé, l'éducation, les abris, la santé mentale et le soutien psychosocial.

 
Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1
 

Accroître l'investissement dans les ressources humaines avec un développement structuré des capacités, un appui technique adapté et des capacités nationales renforcées.

 
Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2
 

Promouvoir des partenariats équitables et un financement à long terme afin de garantir l'appropriation locale et la pérennisation de l’éducation aux risques des engins explosifs et de la préparation et protection en cas de conflit.

 
 
 

Pour des recommandations plus détaillées,
vous pouvez consulter le rapport complet :

 
 
 
 
 
 

 

Accès humanitaire

Accès aux soins

 

Education aux risques des engins explosifs

Vulnérabilités croisées

 

Vulnérabilités croisées dans les contextes impactés

 

Pourquoi est-ce important

Les armes explosives dans les zones peuplées (EWIPA) continuent de dévaster la vie des civils, mais leur impact n'est pas ressenti de manière égale. Des facteurs tels que le genre, l'âge, le handicap et l'origine ethnique se recoupent pour déterminer qui sont les personnes les plus exposées, comment elles sont impactées et si elles peuvent accéder à l'aide. Ignorer ces vulnérabilités croisées revient à négliger celles et ceux qui sont confrontés aux obstacles les plus importants en matière de sécurité, de rétablissement et de participation à l'aide humanitaire.

Une approche intersectionnelle permet de révéler des schémas de risque cachés, qu'il s'agisse des obstacles disproportionnés rencontrés par les femmes à mobilité réduite, les femmes avec enfants et les personnes âgées pour accéder aux abris, ou encore de l’exclusion des systèmes d'enregistrement pour accéder à l’aide subie par les personnes appartenant à des minorités ethniques. Il est essentiel de reconnaître ces facteurs qui se recoupent afin de concevoir des interventions humanitaires véritablement inclusives et qui reflètent les réalités vécues par les civils dans les contextes touchés par les armes explosives.

Lorsque les systèmes humanitaires traitent l'inclusion comme un « accessoire », les personnes les plus exposées aux dangers liés aux EWIPA restent invisibles dans les données, le financement et la prise de décision. L'intégration d'une approche intersectionnelle est cruciale pour respecter les principes humanitaires et garantir que l'aide vitale parvienne à tous, sans exception.
 

 

Faits et chiffres clés

 

73 % des organisations de femmes ukrainiennes interrogées ont déclaré avoir perdu une grande partie de leur financement en 2025, impactant négativement leurs activités, avec la fermeture complète de certains programmes. (ONU Femmes, 2025)

72 HEURES

notre temps de réponse
opérationnelle

35 % des personnes âgées interrogées en Ukraine, vivant dans des centres collectifs, n'étaient pas au courant des services d'evacuation disponibles, un manque d'information qui met leur vie en danger. (HelpAge International, 2024)

95 % des organisations humanitaires interrogées au Yémen ne collectaient pas de données ventilées par handicap, ce qui invisibilise les besoins spécifiques des personnes handicapées. (HI, 2020)

Les personnes handicapées et les personnes âgées sont également souvent absentes des données sur les victimes de l'EWIPA, en raison d'une ventilation limitée et de lacunes systémiques dans les données.

*en 2023 / **ces effectifs sont exprimés en équivalent temps plein annuel.

 

« Les armes explosives ne choisissent pas de groupe particulier ; elles frappent des immeubles, des maisons et des villages entiers. Certains groupes sont touchés de manière disproportionnée, non pas parce qu'ils sont pris pour cible, mais parce qu'ils sont confrontés à des obstacles plus importants en matière de sécurité et d'évacuation. »

Représentante d'une organisation de femmes, Ukraine.

 

« Les personnes âgées et les personnes handicapées, qu'elles aient des problèmes de mobilité, des déficiences auditives ou visuelles, sont confrontées à d'énormes obstacles pour se mettre en sécurité. Il ne s'agit pas seulement d'escaliers et de rampes, mais aussi d'informations accessibles pour ceux qui ne peuvent pas entendre les alarmes aériennes ou voir les panneaux d'avertissement. »

Représentant d'une ONG internationale, Ukraine

 

« Les espaces sécurisés pour les femmes sont constamment pris pour cible et détruits. Bon nombre des centres que nous soutenons par l'intermédiaire de nos partenaires ont été touchés ou endommagés, certains directement visés, d'autres touchés par des frappes à proximité. Seuls quelques-uns restent opérationnels, et même ceux-ci nécessitent d'importants travaux de réhabilitation pour continuer à fournir des services. »

Représentant d'une agence des Nations unies, Gaza

 

« La planification humanitaire repose souvent sur une approche unique. Cependant, sans efforts délibérés pour inclure les personnes handicapées et les ménages dirigés par des femmes, ces groupes sont souvent négligés et exclus. »

Représentant d'une organisation de femmes, Yémen

 

Coup de projecteur sur les bonnes pratiques

 

Renforcer la coordination inclusive 

Le groupe de travail sur le genre dans l'action humanitaire en Ukraine veille à ce que les organisations locales de femmes, y compris celles qui représentent les personnes handicapées, puissent participer de manière significative, grâce à des réunions hybrides, à des services d'interprétation, à des documents accessibles et à un processus décisionnel partagé. À Gaza, le groupe de travail sur l'inclusion des personnes handicapées a été délibérément placé en dehors du cluster Protection afin de garantir que l'inclusion des personnes handicapées ne soit pas considérée comme la seule responsabilité des acteurs de la protection, mais comme une obligation transversale intégrée à l'ensemble de la réponse humanitaire.

 

Garantir une protection intersectionnelle à Gaza

Le Cluster Protection de Gaza a créé un système de suivi et d'orientation en temps réel qui cartographie les vulnérabilités en fonction du genre, de l'âge et du handicap, relié à un « entrepôt de protection ». Il permet une distribution rapide de l'aide et la priorisation des personnes les plus à risque. Lors des distributions d'aide, le Cluster a déployé 500 intervenants formés à la protection afin de faire respecter les mesures de protection de base.

 

Utilisation des analyses rapides de genre

Plusieurs organisations et agences utilisent désormais des analyses rapides de genre pour analyser comment les vulnérabilités croisées, telles que l'âge, le genre, le handicap, associées à d'autres vulnérabilités telles que le déplacement, créent des risques disproportionnés pour les femmes, les filles et d'autres groupes marginalisés. Ces outils renforcent la planification inclusive et amplifient les voix sous-représentées afin d'orienter la conception de programmes plus équitables.

 

Promouvoir une communication accessible en Ukraine

L'UNICEF et HelpAge ont conçu des guides d'évacuation simples et visuels pour les enfants et les adultes souffrant de handicap cognitif ou sensoriel. Des supports peu coûteux, basés sur des images, ont permis de rendre les consignes d'urgence compréhensibles et rassurantes pour tous.

 
 

Programme d'action sur les vulnérabilités croisées dans les contextes impactés

 

Les recommandations s'articulent autour de six domaines prioritaires : 

 
Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1
 

Renforcer la comprehension et la sensibilisation en matière d'inclusion et d'intersectionnalité parmi les acteurs humanitaires.

 
Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2
 

Accroître les ressources techniques et l'expertise en matière d'approches intersectionnelles et inclusives des personnes handicapées.

 
Numéro 3 Numéro 3 Numéro 3 Numéro 3
 

Transformer le pouvoir, le leadership et la participation afin de garantir l'inclusion dans la prise de decision d'acteurs divers, notamment les acteurs locaux et nationaux, les organisations de femmes, les organisations de femmes handicapées, les organisations de personnes handicapées, et de favoriser des partenariats équitables.

 
Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1 Numéro 1
 

Renforcer la collaboration et la coordination afin d'intégrer l'inclusion et l'intersectionnalité dans les initiatives et les mécanismes existants en matière de désarmement et d'aide humanitaire.

 
Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2 Numéro 2
 

Investir dans des systèmes de données inclusifs et interconnectés afin de renforcer la collecte et l'analyse de données sur l'intersectionnalité, d'identifier les lacunes et d'y remédier.

 
Numéro 3 Numéro 3 Numéro 3 Numéro 3
 

Réformer les modèles de financement et investir dans l'intersectionnalité en promouvant des modèles de financement flexibles et pluriannuels accessibles aux organisations locales et organisations representatives de groupes spécifiques.

 
 

Pour des recommandations plus détaillées,
vous pouvez consulter le rapport complet :

 
 
 
 
 
 
 

Définitions et concepts clés

 

ARMES EXPLOSIVES

Armes conventionnelles activées par la détonation d'une substance hautement explosive créant un effet de souffle et de fragmentation, telles que les bombes aériennes, les obus d'artillerie, les mortiers, les têtes de missiles et de roquettes, les grenades ou les engins explosifs improvisés. L'utilisation d'armes explosives est particulièrement dévastatrice pour la population civile dans une zone peuplée, lorsqu'elles ont un « large rayon d’impact », en raison d’un grand rayon de destruction ; d’un large effet de souffle et de fragmentation ; du largage simultané de multiples munitions explosives sur une large zone ; et du manque de précision des systèmes de lancement.

ZONES PEUPLÉES

L'expression « zones peuplées » doit être considérée comme synonyme de l'expression « concentration de civils » qui figure dans le droit international humanitaire existant (Protocole III de la Convention de 1980 sur certaines armes classiques). Les « concentrations de civils » peuvent être permanentes ou temporaires, par exemple dans des parties habitées de villes ou de villages, dans des camps ou des colonnes de réfugiés ou d'évacués, ou dans des groupes de nomades.

MUNITION NON EXPLOSÉE

Engin explosif qui a été amorcé, muni d’une fusée, armé ou préparé de quelque autre manière pour être employé. Il a pu être tiré, largué, lancé ou projeté et demeure non explosé à cause d’un mauvais fonctionnement, à dessein ou pour toute autre raison.

PRÉPARATION ET PROTECTION EN CAS DE CONFLIT

Approche initialement conceptualisée sous le titre Préparation et protection des conflits par Norwegian People's Aid (NPA) à la fin des années 2010 et conçue pour répondre à un large spectre de risques liés aux conflits, au-delà des engins explosifs, auxquels sont confrontés les civils avant, pendant et après les conflits. Cette approche a depuis été adoptée pour contribuer à réduire les risques liés aux armes explosives et aux incidents liés aux conflits. Elle est adaptée aux besoins des communautés et aux menaces spécifiques au contexte, notamment les risques liés aux armes explosives, telles que les tirs d'obus ou les bombardements, et leurs conséquences directes (blessures physiques, traumatismes psychologiques, déplacements forcés, évacuations d'urgence, coupures d'électricité, incendies, séparation des familles et exposition à des armes controversées et à d'autres armes frappant sans discrimination, telles que le phosphore blanc).

EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS (OU DITS « DE RÉVERBÉRATION »)

L'utilisation d'armes explosives dans des zones peuplées entraîne non seulement des morts, des mutilations et la destruction des habitations, mais aussi la destruction d'infrastructures et de services essentiels. Associée à un manque d'accès aux services de base, cette situation contraint souvent les civils à fuir leur domicile. L'absence d'accès sécurisé et la présence d’engins explosifs compliquent encore l'acheminement de l'aide humanitaire. Le retour des populations déplacées et l'accès aux biens et services de base sont rendus impossibles, ce qui retarde la reconstruction. Les effets indirects peuvent se prolonger bien après la fin du conflit armé.

ENGINS EXPLOSIFS

Compris comme englobant les mines, les armes à sous-munitions, les munitions non explosées, les munitions abandonnées, les pièges, et autre dispositif (tel que défini par le Protocole II modifié de la Convention sur certaines armes classiques) et les engins explosifs improvisés.

ÉDUCATION AUX RISQUES DES ENGINS EXPLOSIFS (EREE)

Activités visant à réduire les risques de blessures causées par des engins explosifs en sensibilisant le public et en encourageant les comportements sûrs. Il s'agit d'une obligation reconnue à la fois par le Traité d'interdiction des mines et par la Convention sur les armes à sous-munitions, en vertu desquels les États parties sont tenus de dispenser une éducation aux risques dans les zones contaminées. Initialement mise en œuvre dans des contextes post-conflit, à l'appui du déminage humanitaire et de la liaison avec les communautés, l'EREE est aujourd'hui de plus en plus utilisée dans les situations d'urgence et de conflit actif, où elle joue un rôle essentiel en diffusant en temps utile des informations concrètes afin de protéger les civils pendant les hostilités.

 
 

Partenaires :

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Financé par : 

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À propos de ce projet

Handicap International - Humanity & Inclusion (HI), Article 36 et Insecurity Insight, membres du Réseau international sur les armes explosives (INEW), ont uni leurs forces pour ce projet de deux ans lancé en décembre 2023. Il est financé par la Direction générale de la protection civile et des affaires humanitaires (ECHO) et cofinancé par le ministère norvégien des affaires étrangères. 

Pendant deux ans, les partenaires ont recueilli un large éventail de preuves crédibles grâce à la publication d'études de plaidoyer fondées sur des données probantes dans quatre domaines d'intervention : l'accès humanitaire sûr et fondé sur des principes (décembre 2024) ; l'accès aux soins de santé pour les populations touchées (janvier 2025) ; la sensibilisation aux risques des engins explosifs et la préparation et la protection en cas de conflit (septembre 2025) ; et les groupes vulnérables au sein de la population touchée (novembre 2025).

Le projet a impliqué des États et des forces armées, le Comité international de la Croix-Rouge et des agences des Nations unies, des opérateurs humanitaires, des associations de survivants et d'autres organisations de la société civile dans un processus multipartite à travers une série de quatre ateliers collaboratifs en vue d'élaborer des recommandations politiques concrètes.

 

 
 

Ressources

Rapport 1 - Comment la Déclaration politique sur l’utilisation d’armes explosives dans les zones peuplées peut-elle favoriser un accès humanitaire sûr et fondé sur des principes ?
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anglais, français, espagnol, arabe

Rapport 2 - Comment renforcer l’accès aux soins de santé dans les contextes affectés par l’utilisation d’armes explosives ?
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anglais, français, espagnol, arabe

Rapport 3 - Sauver des vies dans les zones de conflit : éducation aux risques et préparation aux conflits pour mieux protéger les civils dans les contextes EWIPA
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Rapport 4 - Des vies à la croisée des identités : risques, accès à l'aide et lacunes humanitaires dans les contextes EWIPA
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Rapport 5 - Recommandations compilées
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anglais, français, espagnol, arabe
 

 
 

L'Observatoire des armes explosives 

est une initiative de la société civile qui mène des recherches et des analyses sur les dommages causés par l'utilisation d'armes explosives et sur les pratiques en la matière.