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Programme d’appui à la lutte contre les violences basées sur le genre en RCA : les femmes et les filles créent le futur

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Prévention | Protection | République Centrafricaine | PUBLIÉ LE 17 octobre 2022
Activité des compétences de vie de fille avec le groupe des adolescentes de KIDIGRA, Bambari (RCA)

Activité des compétences de vie de fille avec le groupe des adolescentes de KIDIGRA, Bambari (RCA) | © HI

Ce projet est mis en œuvre par International Rescue Committee en consortium avec Danish Refugee Council, Handicap International, International Medical Corps et une dizaine d’organisations nationales non gouvernementales.

Contexte et objectifs

Les violences basées sur le genre (VBG) constituent encore l’une des problématiques majeures de protection en République centrafricaine. Malgré les efforts consentis ces dernières années par le Gouvernement et ses partenaires techniques et financiers ainsi que par les organisations humanitaires, les défis restent énormes. En 2021, on déplore 11 592 cas de VBG, une augmentation de 26 % par rapport à ceux déclarés en 2020 (9 216 cas).

Sous la troisième phase du programme Genre du Fonds Bêkou (Genre III), l’Union Européenne appuie à hauteur de 6 100 000 EUR le projet « Les femmes et les filles créent le futur : prévention et réponse aux violences basées sur le genre en République centrafricaine », exécuté sur une période de 36 mois.

Ce projet est mis en œuvre par International Rescue Committee (IRC) en consortium avec Danish Refugee Council (DRC), Handicap International (HI), International Medical Corps (IMC) et une dizaine d’organisations nationales non gouvernementales.

Il a pour objectif global d’améliorer la protection et la réinsertion dans leurs communautés respectives des femmes, filles et personnes à besoins spécifiques vulnérables aux VBG en RCA. Suite logique des projets Genre I et Genre II financés par le Fonds Bêkou et mis en œuvre par IRC et COOPI de 2016 à 2020, il consolide leurs acquis et renforce l’appropriation locale afin de permettre une pérennisation effective de l’action.

L’objectif global sera atteint à travers 2 objectifs spécifiques à savoir :

  1. L’amélioration de l’accès à une prise en charge de qualité intégrée et multisectorielle et une réinsertion socio-économique dans un environnement où les VBG ne sont pas tolérées et les survivant(e)s ne sont pas stigmatisé(e)s.
  2. Le renforcement de la gouvernance en matière de lutte contre les VBG.

Stratégie de mise en œuvre du projet

La stratégie de mise en œuvre du projet repose sur 4 axes, à savoir :

  • L’autonomisation des acteurs locaux (ONG nationales et acteurs gouvernementaux) à travers un renforcement des capacités tant organisationnel que technique. La méthodologie privilégiée est celle du transfert de compétences via le « faire-avec » et le « faire-faire » pour qu’ils puissent devenir, au-delà de l’action, un point d’entrée privilégié pour une prise en charge de qualité intégrée et multisectorielle des survivant(es).
  • La priorisation de l’autonomisation socio-économique des femmes et filles vulnérables aux VBG (y compris les survivantes) avec un focus sur l’approche AVEC (associations villageoises d’épargne et de crédit) qui permet de créer - surtout au niveau communautaire, les possibilités de crédit et d’auto-financement des groupes vulnérables. Ceci sera fait en harmonie avec la Stratégie nationale de lutte contre les VBG.
  • L’engagement structuré des communautés pour prévenir les VBG à travers la méthodologie SASA. Cette approche activiste de mobilisation communautaire cherche à influencer positivement la dynamique de pouvoir dans les communautés et mobiliser les membres autour de la prévention de la violence.
  • La prise en compte transversale de l’inclusion du handicap, de l’âge, et de la diversité. L’inclusion est une priorité transversale du consortium et les activités d’inclusion seront vulgarisées dans toutes les activités avec l’appui d’HI et de ses partenaires nationaux : l’Organisation Nationale des Associations de Personnes Handicapées (ONAPHA) et La Main des Sourds Muets.

Bénéficiaires et chiffres clés

Au total, 130 494 bénéficiaires (femmes et filles survivantes de VBG ou vulnérables aux VBG) bénéficieront d’une prise en charge de qualité intégrée et multisectorielle. 63 AVEC seront mises en place ; 50 694 personnes seront sensibilisées afin de contribuer à la création d’un environnement protecteur ; 1 035 prestataires seront formés dans le cadre de transfert des compétences ; 8 600 personnes seront bénéficiaires de l’appui économique rapide, 4 042 de l’alphabétisation fonctionnelle et 3 710 des Activités Génératrices de Revenus (AGR).

Partenaires de mise en œuvre et financement

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