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Le Mozambique se relève quatre mois après le passage du cyclone Chido

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Prévention | Réadaptation | Santé | Urgence | Mozambique | PUBLIÉ LE 6 mai 2025
Devant une case en tôle et en paille, deux personnes portant des t-shirt floqués HI déballent le contenu d'un grand seau bleu en montrant ce qu'il contient à une famille composée de deux femmes et de plusieurs enfants en bas âge.

Distribution de kits d’hygiène à une famille affectée par le cyclone Chido, mars 2025, Mozambique. | © HI

En décembre 2024, le nord du Mozambique a été ravagé par un puissant cyclone. Aide psychologique et prévention de la propagation de maladies, HI est intervenue pour soulager la population.

Les séquelles de la catastrophe

Le 15 décembre 2024, le cyclone Chido s’est abattu sur le Mozambique. Des pluies torrentielles et des vents à plus de 120 km/h ont traversé le pays, affectant plus de 450 000 personnes et causant près de 120 décès. Dans les trois régions du nord du pays, Cabo Delgado, Nampula et Niassa, les dégâts matériels ont été considérables, avec plus de 70 000 maisons, 52 centres de santé et 250 écoles partiellement ou complètement détruites1.

Outre les habitations privées, de nombreuses infrastructures ont été fortement endommagées et l’accès à l’eau est rapidement devenu l’un des principaux défis pour les habitants. En effet, en pleine saison des pluies, l’absence de point d’eau potable et les dommages causés au réseau publique d’assainissement décuplaient les risques d’apparition de maladies hydriques telles que le choléra.

Face à l’urgence de la situation, la réponse humanitaire s’est organisée dès les premiers jours.

Prendre en compte les personnes handicapées

Les personnes handicapées sont plus durement touchées que les autres par les catastrophes telles que le cyclone Chido du fait du manque d’inclusivité et d’accessibilité des informations préventives, des abris et des secours. Leur porter une attention et un soutien dédiés est donc nécessaire lors du déploiement de l’aide d’urgence, c’est pourquoi les équipes de HI ont travaillé avec différents acteurs pour identifier les personnes handicapées affectées par le passage du cyclone et répondre à leurs besoins.

L’organisation a notamment formé 12 activistes et leaders communautaires à l’inclusion et au handicap, afin qu’ils et elles puissent identifier les personnes concernées au sein de leur communauté. De même, les équipes de HI ont formé des professionnels de santé à la prise en charge des personnes handicapées. Ainsi, plus de 900 personnes handicapées ayant besoin d’assistance ont pu être identifiées. Parmi elles, plusieurs centaines ont reçu un appui de la part de HI.

Répondre à l’urgence : soins physiques et psychologiques, prévention des maladies

Dès les premières semaines, HI a déployé des équipes mobiles pour aller au contact des populations éloignées des grands centres urbains où de nombreuses personnes affectées étaient en attente de soutien. Ainsi, 129 personnes ont reçu des béquilles, des chaises roulantes ou des cannes grâce auxquelles elles peuvent se déplacer plus facilement, aller au marché ou reprendre un travail.

Par ailleurs, 394 personnes handicapées et leurs familles ont reçu des kits d’hygiène, comprenant notamment du savon, du gel hydroalcoolique, des serviettes hygiéniques, etc. La remise des kits d’hygiène était accompagnée d’une sensibilisation aux risques de propagation de certaines maladies et aux gestes préventifs, comme se laver les mains avec du savon plusieurs fois par jour.

Enfin, les pertes causées par un cyclone pouvant être une expérience traumatisante, HI a proposé des sessions d’accompagnement en santé mentale et soutien psychosocial à une trentaine de personnes. De plus, l’organisation a apporté un soutien à des groupes d’aidants et d’aidantes de personnes handicapées qui ont fait face à un surcroît de stress causé par la situation.

Préparer l’avenir : anticiper et atténuer les risques

Du fait de sa situation géographique, le Mozambique est frappé chaque année par des cyclones d’intensité variable ; il est donc capital d'anticiper et de prévenir de futures catastrophes, rendues d’autant plus dangereuses que le changement climatique en accentue la violence.

Pour cela, HI a choisi de développer avec les communautés des activités de réduction de risques de catastrophes, pour les aider à se préparer en amont d’une urgence et à prévoir des mesures d’atténuation des risques. Cela passe notamment par une large diffusion des bonnes pratiques, l’aménagement d’abris sûrs et accessibles ainsi que la prévision de stocks d’urgence de produits de première nécessité à distribuer rapidement.

OCHA mars 2025

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