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Les enfants, principales victimes des engins explosifs

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Réadaptation | Réduction de la violence armée | Urgence | Syrie | PUBLIÉ LE 12 novembre 2025
Ce qu'il reste du village de Nada

Ce qu'il reste du village de Nada | © Noor Bimbashi / HI

Nada est revenue dans son village avec sa famille. Quelques jours plus tard, un de ses fils a été gravement blessé par un engin explosif.

La vie dans les camp devenue insupportable

J’ai dix enfants. Nous avons été déplacés par le conflit et nous avons vécu pendant des années sous une tente au camp de Khashab. En juin dernier, nous avons décidé de retourner dans notre village, Mura'ya. La vie dans le camp était devenue insupportable. Nous n’avions presque pas d’eau et en plus elle avait mauvais goût. Nous étions épuisés par les déplacements et, après tant d'années, nous voulions à retourner chez nous.

Village contaminé

Mais notre retour a déclenché une tragédie. Mon fils de cinq ans jouait devant notre maison lorsqu'il a trouvé un engin explosif, laissé par la guerre. Il ne savait pas que c’était dangereux. L’engin a explosé dans ses mains. Des éclats lui ont transpercé la tête et on a dû lui amputer le bras. Quand nous avons entendu l'explosion, nous nous sommes précipités dehors et l’avons trouvé en sang. Il est toujours à l'hôpital à Damas avec son père.

Nous vivons dans la peur

La contamination ici est partout. Chaque jour, nous vivons dans la peur. Nos enfants ne peuvent pas sortir librement. Nous nous sentons prisonniers dans notre propre maison, terrifiés à l'idée qu'un autre accident se produise. Je veux que mes enfants puissent jouer, rire, vivre sans la menace de la mort qui plane au-dessus d'eux.

Déplacés à plusieurs reprises

Nous étions déplacés depuis 2011, passant d'une épreuve à l'autre. Mon mari est retourné le premier dans notre village. Il a fait venir des ouvriers pour reconstruire notre maison détruite. Mais c'est lent et difficile. Nous n'avons pas d'électricité et l'eau est très limitée. Aucune aide ne nous parvient car la région est très isolée. Nous sommes livrés à nous-mêmes.

La priorité : déminer

Le besoin le plus urgent est de déminer. Rien n'est plus important. Sans cela, nous ne pouvons pas reconstruire nos vies ni nous sentir en sécurité chez nous. Mes enfants ont le droit de sortir sans crainte. Ils méritent un avenir où ils peuvent vivre et jouer en toute sécurité.

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