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La tempête tropicale Melissa frappe les Caraïbes de plein fouet

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Urgence | Cuba | Haïti | PUBLIÉ LE 6 novembre 2025
Photo d'un paysage de campagne inondé avec de grandes flaques d'eau et de la végétation à terre.

Image d’archive : destructions suite au passage de l’ouragan Matthew en Haïti, 2016. | © B. Almeras / HI

En Haïti et à Cuba, où sont basées les équipes de HI, les dégâts sont considérables. On craint que les besoins humanitaires explosent.

Destructions et inondations

Après avoir touché la Jamaïque le mardi 28 octobre, Melissa a continué sa route vers Cuba et se dirige à présent vers les Bahamas. À l’Est de Cuba, une région touchée par des vents de près de 190 km/h dans la nuit de mercredi, les autorités avaient fait évacuer préventivement près de 735 000 personnes.

« L'ouragan est passé et ça a été catastrophique : vents violents, pluies torrentielles et inondations. Il y a encore des vents de tempête tropicale. Il ne reste plus un seul arbre debout, » explique Clara Batista, présidente de l'ACPDI, l'association des personnes ayant un handicap intellectuel, à Santiago de Cuba.

En Haïti, pas directement touchée par la tempête mais théâtre de pluies intenses, un bilan provisoire fait état d’au moins vingt morts. Les recherches se poursuivent activement pour retrouver plusieurs personnes portées disparues. Le passage de Melissa a été accompagné de fortes pluies qui ont entraîné des crues de rivières, des inondations et des glissements de terrain.

« Il n’a pas cessé de pleuvoir ces derniers jours et tout est inondé. Dans les sites de personnes déplacées de la capitale, Port-au-Prince, où HI intervient, les routes et les sols sont gorgés d’eau. Les tentes sont inondées et les habitants ont les pieds dans l’eau, » explique Cédric Piriou, directeur pays de HI en Haïti.

De lourdes conséquences humanitaires à prévoir

Partout, la tempête laisse derrière elle un paysage dévasté : habitations, routes, infrastructures publiques, commerces... Les dégâts sont considérables et de nombreuses familles ont subi des pertes : cultures inondées, maisons détruites, biens matériels perdus…

Le nombre de personnes sans abri risque d’augmenter fortement dans les prochains jours. De même, l’état des routes, accidentées ou encombrées de débris projetés par les vents violents, risque de ralentir l’acheminement de l’aide dans les différentes régions touchées et d’entraîner une pénurie de produits de première nécessité (nourriture, couvertures et tentes, produits d’hygiène, essence, etc.).

Par ailleurs, les inondations et le manque d’eau potable exposent les populations à des risques sanitaires, notamment à la hausse des maladies transmises par l’eau, telles que le choléra. C’est particulièrement le cas en Haïti, le pays faisant face à une résurgence de la maladie depuis quelques années.

Les équipes de HI, présentes à Cuba depuis 1998 et en Haïti depuis 2008 surveillent de très près la situation et l’évaluation des besoins humanitaires.

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