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La deuxième vie de Lidiya : survivre à une bombe à sous-munitions

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Réadaptation | Ukraine | PUBLIÉ LE 19 novembre 2025
Lidiya Ivanivna, gravement blessée à la main droite lors d'une attaque de bombes à sous-munitions en mars 2022 à Derhatchi (région de Kharkiv), a réussi à retrouver la capacité d'écrire grâce au programme de rééducation physique mené par HI. Septembre 2025. © L. Hutsul / HI

Lidiya Ivanivna, gravement blessée à la main droite lors d'une attaque de bombes à sous-munitions en mars 2022 à Derhatchi (région de Kharkiv), a réussi à retrouver la capacité d'écrire grâce au programme de rééducation physique mené par HI. Septembre 202 | © L. Hutsul / HI

À 75 ans, Lidiya a survécu à une frappe de bombe à sous-munitions. Grâce au soutien de HI, elle a retrouvé l’espoir de rentrer chez elle.

Le sifflement de mille serpents

Le 7 mars 2022, Lidiya faisait la queue devant la banque dans le village de Derhatchi - comme beaucoup d'autres, elle attendait sa pension. La file était longue et elle a dû patienter plusieurs heures. Soudain, ils ont entendu un son qui ressemblait à « mille serpents sifflants ». Elle a appris plus tard que c'était le bruit des bombes à sous-munitions. L'un des hommes à proximité a crié : « Courez ! » 

« Mais où pouvions-nous courir ? Nous savions qu'il y avait un sous-sol tout près, mais nous n'avons pas eu le temps d'y arriver. L'onde de choc nous a tous projetés au sol », raconte Lidiya. 

Sauvée par ses épais vêtements

Lorsque Lidiya a repris connaissance, elle a vu son bras couvert de sang, son manteau trempé et sa main tordue dans une position anormale. Un lourd silence régnait ; personne ne parvenait à se relever. Elle a rassemblé ses forces et s'est mise à crier à l'aide. Rapidement, les médecins sont arrivés. Elle les a vus trier les gens : ceux qui étaient vivants et ceux qui ne l'étaient plus. Ils ont commencé à placer tout le monde sur des civières pour les évacuer. 

« À l'hôpital, j'ai reçu des soins d'urgence. J'avais de multiples fractures au bras droit et de nombreuses blessures causées par des éclats d'obus, un éclat est d'ailleurs toujours logé dans mon talon. J'ai passé trois jours en soins intensifs à cause d'un arrêt cardiaque suite au traumatisme, Lidiya poursuit. Le médecin m'a dit que j'avais eu de la chance. J'étais habillée chaudement, comme un oignon avec plusieurs couches, car nous avions passé la nuit précédente à nous cacher dans une cave pour échapper aux bombardements, et j'étais gelée. Ces vêtements épais m'ont sauvé la vie. » 

La rééducation redonne espoir 

Après plusieurs interventions chirurgicales, Lidiya a été transférée dans un abri temporaire. Rentrer chez elle était trop dangereux. Elle y a reçu le soutien de diverses organisations humanitaires. 

Puis, HI lui a proposé un programme de rééducation. Elle est maintenant dans la phase finale de son rétablissement. Les exercices de rééducation lui ont redonné confiance et lui ont permis de maintenir sa condition physique. 

« Je suis profondément reconnaissante envers Oleksii, le kinésithérapeute de HI, qui m'a aidée à retrouver la mobilité de mon bras droit. Je peux de nouveau prendre soin de moi et même écrire. Je suis sincèrement reconnaissante envers tous ceux qui m'ont soutenue et aidée à traverser cette épreuve, nous dit Lidiya. Bien sûr, mon vœu principal est que la guerre s'arrête. Ma maison a été gravement endommagée par les bombardements, mais je veux vraiment rentrer dans ma ville natale ». 

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