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L'éducation inclusive chez HI

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Inclusion | Kenya | Mali | Rwanda | PUBLIÉ LE 1er août 2023
Malika, en classe avec sa meilleure amie Habsatou. Malika, dix ans, vit à Maradi, au Niger. Elle est malvoyante. Grâce au soutien de HI, elle est aujourd’hui en CE2.

© J. Labeur / HI

En 2022, HI a lancé 43 projets exclusivement consacrés à l’éducation inclusive, notamment au Mali et au Rwanda.

Chiffres clés : l'éducation inclusive chez HI

•    En 2022 : 43 projets consacrés entièrement à l’éducation inclusive et 57 projets avec une composante éducation inclusive.
•    Un peu plus de 100 000 bénéficiaires, dont une majorité d’enfants mais ce chiffre comprend également leurs parents et leurs professeurs.
•    Les trois pays dans lesquels HI intervient le plus en éducation inclusive sont le Mali, le Rwanda et le Kenya.

Trois questions à Nancy Christelle Umugwaneza, spécialiste de l'éducation inclusive

Quel est l’impact de l’éducation inclusive, notamment au Rwanda ?

Même si ce n’est peut- être pas encore parfait, l’éducation inclusive est désormais prise en compte et valorisée à tous les niveaux de mise en œuvre au Rwanda. De l'exclusion à l'identification des enfants, leur évaluation et leur orientation qui conduisent à l’inscription à l'école, au maintien de leur scolarisation, à l’apprentissage et aux progrès… c'est tout ce que nous nous efforçons de faire au Rwanda. Nous y parvenons notamment grâce à la conception universelle de l'apprentissage et à une approche centrée sur l'enfant : on se base sur ce que l’enfant peut faire, plutôt que sur ce qu’il ne peut pas faire. Et les enjeux sont de taille : création de centre d’évaluation au sein des communautés, formation des enseignants, matériel d’enseignement adapté, technologies d’assistance… pour veiller à ce que les enfants qui ont des besoins spécifiques ne soient plus exclus de leur communauté.

Qu’est-ce qui fonde ton engagement dans ces projets ? Pourquoi y crois-tu, qu’est ce qui te motive ?

Ce qui me pousse à me battre pour l’inclusion de tous, c’est que j’ai vu les progrès que nous avons déjà réalisés dans ce domaine. Les parents savent que les enfants ayant des besoins spécifiques ont le droit d’aller à l’école comme les autres enfants. Les enseignants ont compris que lorsqu’ils bénéficient d’un soutien, les enfants handicapés peuvent apprendre à leur propre rythme et obtenir de meilleurs résultats en fonction de leurs capacités.

Quelle est la rencontre qui t’as le plus marquée et qui illustre à quel point l’éducation inclusive peut changer la vie de certains enfants ?

J’ai tellement de souvenirs marquants dans mon parcours, notamment lorsque j’étais chargée de l’évaluation des besoins et de l’orientation des enfants. Je me souviens d’un enfant qui était sur le point de finir le collège. Il était orphelin, sans famille, et souffrait d’une déficience visuelle grave. Il avait pourtant le courage de persévérer à l’école, malgré ses difficultés, c’était un élève intelligent selon ses professeurs. Au cours de l’évaluation, nos équipes ont constaté sa déficience visuelle et ont orienté le garçon chez l’ophtalmologiste. Il a pu bénéficier d’un suivi et obtenir des lunettes. Une « simple » paire de lunettes a changé la vie de ce garçon à l’école. Très vite il s’est senti plus confiant, il était capable de suivre les cours comme tous les autres enfants. Il a poursuivi sa scolarité, obtenu son diplôme avec des très bonnes notes qui lui ont permis de bénéficier d’une bourse d’études à l’université.

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