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HI neutralise les restes de bombes dans la vallée de la Bekaa

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Réduction de la violence armée | Liban | PUBLIÉ LE 17 novembre 2025
Les évaluations de HI dans la vallée de la Bekaa

Les évaluations de HI dans la vallée de la Bekaa | © HI

Le chef des opérations de déminage chez HI, Adnan Araji, explique comment HI réduit le danger posé par les restes de bombes dans les villages bombardés de la vallée de la Bekaa.

De nombreux villages de la vallée de la Bekaa ont été ciblés par des frappes aériennes israéliennes en 2024, laissant des bâtiments détruits et laissant une forte contamination par des engins explosifs. Depuis janvier 2025, HI évalue cette contamination — qui rend le retour des habitants extrêmement dangereux — et neutralise les bombes trouvées.

Évaluations de bombes aériennes

L’équipe HI, composée de 8 experts (2 chargés des évaluations et 6 du déminage), a déjà examiné environ 60 à 70 % de la région, couvrant une grande partie de la vallée de la Bekaa et un total de 70 villages.

À ce jour, grâce à ces évaluations, 29 restes explosifs de guerre ont été identifiés et remis en toute sécurité aux Forces armées libanaises (FAL), qui les ont détruits.

« Nous avons trouvé des roquettes, des bombes, des projectiles d’artillerie, des obus de mortier et des missiles de drones. Nous avons pu vérifier plus de 80 000 m³ de décombres depuis janvier », explique Adnan. Dans un cas particulièrement inquiétant dans le village de Budai, les habitants eux-mêmes ont collecté des restes explosifs non éclatés et les ont entreposés ensemble pour éviter que les enfants ne les trouvent — un acte extrêmement dangereux qui aurait pu provoquer une tragédie. »

HI alerte les résidents sur ces comportements dangereux en menant des sessions d’éducation aux risques et en diffusant en continu des messages clés : ne pas toucher, ne pas s’approcher, et appeler les autorités compétentes.

Au total, près de 20 000 personnes ont été sensibilisées en 2025 dans la vallée de la Bekaa et au Mont-Liban, où HI mène également des opérations classiques de déminage.
Confirmer que les zones sont sûres

Les évaluations révèlent souvent des bâtiments détruits et de grandes quantités de décombres, mais relativement peu de restes explosifs.

« Parfois, des villages signalent des bombes aériennes, raconte Adnan, mais lorsque les équipes arrivent, elles ne trouvent que des décombres. Malgré tout, ces évaluations sont essentielles pour lever tout doute et confirmer que les zones sont sûres pour le retour. »

La collaboration communautaire est essentielle

Lors de leur intervention, les équipes d’évaluation de HI suivent des protocoles de sécurité stricts : lorsqu’un objet potentiellement explosif est identifié, elles instaurent un périmètre de sécurité de 100 mètres, envoient un spécialiste formé pour identifier l’objet, le géolocaliser et le photographier, puis se retirent. Les civils sont évacués avant toute approche.

« La collaboration avec les communautés joue un rôle crucial dans ce processus. Les maires et les habitants aident à identifier les zones dangereuses, même si certains villageois restent méfiants à l’égard des ONG. La précarité économique complique encore la situation — de nombreuses familles, incapables d’attendre le déminage officiel, ont commencé à reconstruire leurs maisons malgré les risques potentiels », explique Adnan.

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