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HI aide Kabita à exercer le métier de ses rêves

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Droits | Inclusion | Népal | PUBLIÉ LE 11 août 2022
Kabita dans son rickshaw électrique, Népal.

Kabita dans son rickshaw électrique, Népal. | © G. Bhujel / HI

Kabita, 21 ans, vit à Banke à l’ouest du Népal. Plus jeune, elle a eu un accident de la route dont elle a gardé un handicap physique. Aujourd'hui, Kabita est une conductrice de rickshaw prospère.

Enfant, Kabita a subi des discriminations et de la stigmatisation de la part de la société. Son handicap physique et le manque d'accessibilité du système éducatif l'ont empêchée de poursuivre ses études, comme c’est le cas de nombreuses filles de sa communauté. Grâce au soutien de HI et de ses partenaires locaux, Kabita a pu reprendre ses études et commencer à exercer le métier de ses rêves.

La détermination de Kabita à changer sa vie

« Je n'ai jamais eu la chance de jouer avec d'autres enfants, d'assister à un mariage ou d'aller à une fête », raconte Kabita. « Je ne pouvais pas participer à nos rituels culturels au village. Je ne voulais assister ou participer à aucun événement en raison de mes limitations fonctionnelles et du comportement des membres de ma famille et de ma communauté. »

Kabita a commencé à constater des changements grâce à sa détermination inébranlable, au soutien de sa famille et à sa participation à un projet mené par HI. Elle a ainsi suivi un cours de neuf mois, conçu pour aider les enfants à intégrer les écoles standard. Ce cours, connu sous le nom de « classe passerelle », a permis à Kabita d'améliorer ses compétences en lecture et en calcul.

Devenir conductrice de rickshaw électrique

Kabita, 21 ans, conductrice d'e-rickshaw au Népal. P. Sthapit / HIPlus tard, elle a choisi de devenir conductrice de rickshaw électrique. Au début, elle a eu du mal à convaincre sa famille, pour qui la conduite était un métier d’homme. Elle a dû faire face à de nombreux préjugés au sein de sa communauté. Les gens lui disaient qu'elle ne pouvait pas conduire de rickshaw ou qu'il lui serait difficile de s'occuper de ses passagers. La confiance de Kabita en a souvent été ébranlée.

Les équipes de HI et de ses partenaires locaux ont prodigué des conseils à Kabita et à sa famille, pour les aider à surmonter ces obstacles. Grâce à ce soutien, Kabita a réussi à briser le stigma associé au handicap ainsi que les stéréotypes de genre. Elle a appris à conduire avec le soutien de HI. L'organisation lui a également fourni des fonds pour lui permettre de se procurer un rickshaw électrique.

« Je gagne très bien ma vie et je rends un service aux gens », sourit Kabita.

Kabita a désormais confiance en ses capacités et gagne 1000 à 1700 roupies népalaises par jour, alors que le revenu moyen se situe entre 500 et 700 roupies. Ayant déjà payé six mensualités pour son rickshaw, elle économise pour acheter des batteries supplémentaires et entretenir son matériel. Kabita a démontré que les filles handicapées peuvent poursuivre leurs rêves et être source d'inspiration.

Aider les filles et les femmes handicapées à surmonter les obstacles

« Les femmes handicapées sont souvent négligées par leur famille et par la société en raison de leurs limitations », explique Indra Bista, responsable technique de l'inclusion des personnes handicapées à HI Nepal. « Elles sont confrontées à de nombreux obstacles dus à un environnement qui ne les inclut pas. Elles sont les dernières à être prises en compte dans les activités sociales ou les opportunités de développement professionnel. »

« Dans les villages reculés où les familles vivent dans des conditions de vulnérabilité, les femmes handicapées sont encore plus vulnérables que les autres membres de leur famille », explique Indra. « Qu'il s'agisse de l'accès à l'éducation, à la santé ou aux moyens de subsistance, elles sont toujours privées de leurs droits. »

Depuis août 2018, le projet a accompagné 185 filles handicapées comme Kabita, pour les aider à trouver des moyens de subsistance décents et à améliorer leur intégration dans la société. Le projet a aidé 862 filles du district de Banke à accéder à une éducation inclusive de qualité, notamment des filles handicapées et issues de communautés marginalisées.

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