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Gaza : HI a identifié 250 personnes blessées nécessitant une réadaptation

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Urgence | Palestine | PUBLIÉ LE 20 mai 2021
Un professionnel de la réadaptation de HI s'occupe d'un blessé à Gaza, 2018

Image d'archive : un professionnel de la réadaptation de HI s'occupe d'un blessé à Gaza en 2018 | © Hardy Skills / HI

Alors que les bombardements se poursuivent, HI a commencé à apporter un soutien psychologique, à identifier les civils blessés qui ont besoin de soins de réadaptation

Situation très tendue

"La situation reste très tendue", explique Laurent Palustran, responsable de HI pour Gaza. "Les bombardements se poursuivent, et nos équipes continuent à travailler. Les différentes évaluations nous ont permis d’identifier de plus en plus de besoins."

Au cours de la semaine dernière, les violences dans la bande de Gaza ont fait plus de 200 morts et plus de 1400 blessés selon les Nations unies. Des centaines de bâtiments et d’habitations ont été touchés, laissant un grand nombre des deux millions d'habitants sans logement. Selon les rapports de l'UNRWA  (Agence des nations unies pour les réfugiés palestiniens), plus de 48 000 personnes sont actuellement déplacées à l'intérieur du territoire de Gaza (IDP) . Parmi elles, HI en a identifié plus de 250 qui ont besoin de réhabilitation.

"Des personnes ont été blessées", explique Laurent. "Elles ont été opérées rapidement, mais il peut y avoir des conséquences à court et à long terme de leurs blessures, notamment pour ceux qui resteront handicapés."

 

Soutien psychologique

Les équipes de HI ont déjà commencé à apporter un soutien psychologique aux personnes touchées par les violences depuis plus d'une semaine dans la bande de Gaza. Elles seront bientôt en mesure de fournir des soins de réadaptation.

"Il y a des traumatismes psychologiques qui vont rester", explique Laurent. "Il est important de fournir un soutien en matière de santé mentale. La population vit un traumatisme collectif."

Pour venir en aide au grand nombre de personnes déplacées, 58 écoles gérées par l'UNWRA ont ouvert leurs portes pour accueillir et héberger ceux qui ont perdu leur maison ou ont été forcés de partir. Cependant, avec la menace permanente de la pandémie de COVID-19, et en l'absence de doses de vaccin actuellement disponible pour la population, la situation risque d'entraîner une augmentation des cas positifs.

 

Se protéger du COVID-19

"Les familles viennent chercher un abri, mais elles n'ont pas de quoi se protéger du COVID-19", explique Laurent. "On parle de près de 50 000 personnes dans la cinquantaine d'écoles qui ont été ouvertes - ça veut dire près de 1 000 personnes par école. Les personnes ne portent pas de masques et elles sont les unes sur les autres. Le risque est très élevé".

Pour répondre aux besoins d'hygiène des personnes vulnérables, HI s'apprête à distribuer des kits de prévention (kits IPC). Ceux-ci contiennent notamment des produits essentiels tels que du savon, des désinfectants, du gel pour les mains, des gants, du shampoing, du détergent pour le linge, du papier toilette et des serviettes hygiéniques pour femmes, ainsi que des informations préventives sur le virus.

 

Restes expolsifs : un danger pour les civils

Alors que les appels internationaux au cessez-le-feu se multiplient, sans perspective de concretisation à ce stade, HI rappelle que même si les bombardements devaient s’interrompre rapidement, le danger des restes explosifs sera toujours present pour les civils. 
Laurent alerte : "Il est possible que certaines des roquettes qui ont été lancées n'aient pas encore explosé, il se peut donc qu’il y ait des restes de guerre non explosés."

Le personnel de HI se dit choqué par la violence qu'il voit et entend au quotidien. Lundi soir, des bombes sont tombées à côté des bureaux de HI. Heureusement, le personnel est sain et sauf et continue de travailler dans toute la bande de Gaza pour répondre à la crise en cours.

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