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Aller à l'école en période de conflit est un défi

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Droits | Inclusion | Urgence | Territoires Palestiniens Occupés | PUBLIÉ LE 17 avril 2024
Samar devant chez elle.

Samar devant chez elle. | © HI

Samar, 10 ans, vit dans un camp de réfugiés en Cisjordanie et a plusieurs handicaps. Aller à l'école est un défi, exacerbé par l’impact de l'escalade de la violence.

Depuis le 7 octobre et l'escalade violences entre Israël et le Hamas, quelque 33 000 Palestiniens ont été tués et 75 000 blessés dans les bombardements incessants sur Gaza par les forces israéliennes. Cette offensive meurtrière fait suite à une attaque massive lancée par le Hamas contre Israël, au cours de laquelle 1 200 Israéliens ont perdu la vie et 240 Israéliens et ressortissants étrangers ont été pris en otage.

La violence armée s'est également intensifiée en Cisjordanie depuis le 7 octobre, avec plus de 350 Palestiniens tués et 4 300 blessés. Une douzaine d'Israéliens ont également été tués.

Samar vit avec ses parents, ses frères et ses sœurs dans le camp de réfugiés de Nur Shams, dans le gouvernorat de Tulkarm, au nord-ouest de la Cisjordanie. Elle souffre de handicaps multiples. Son histoire illustre la façon dont l'escalade de la violence affecte les enfants dans sa situation.

Se débrouiller à l'école

Samar a un retard de développement : son raisonnement et ses compétences quotidiennes sont ceux d'un enfant de 6 ou 7 ans. Elle a également des crises d'épilepsie et doit prendre des médicaments qui la font somnoler.

À l'école, elle a du mal à lire et à écrire. Depuis le 7 octobre et l'escalade de violences entre Israël et le Hamas, elle a encore plus de mal à suivre ses cours.

Le choc de la violence armée

Depuis octobre, les incursions répétées des forces armées israéliennes dans le camp ont régulièrement perturbé les cours. Ces interruptions rendent son apprentissage encore plus difficile.

Comme les autres enfants, Samar est choquée et effrayée par ces opérations militaires. Aller à l'école peut être une expérience effrayante et de nombreux enfants comme Samar vivent dans un stress constant, craignant de nouvelles incursions.

HI a organisé des activités récréatives à l'école de filles Nur Shams pour distraire Samar et ses camarades de classe de l'escalade de la violence et les aider à soulager leur anxiété.

Une trop grande distance

Récemment, la famille de Samar a dû déménager dans une autre partie du camp en raison des combats qui éclataient dans son ancien quartier. Elle vit désormais loin de son école et s'y rendre est devenu plus difficile.

De plus, pour des raisons de sécurité, de plus en plus de cours sont organisés en ligne. Mais la famille de Samar n'a pas d'ordinateur ou de smartphone pour l'apprentissage en ligne. Elle se sent isolée de ses camarades de classe, mise à l'écart...

Lorsque l'école parvient à ouvrir ses portes, la classe de Samar est surchargée. Avec autant d'élèves, ses professeurs ont du mal à lui apporter le soutien et l'attention dont elle a besoin et à adapter son travail scolaire et ses tests à ses capacités. Cela lui vaut de mauvaises notes.

Samar a besoin de plus d'aide pour apprendre et de quelqu'un pour suivre ses progrès. Mais dans la situation instable actuelle, ce n'est tout simplement pas possible.

Samar a des rêves

Certains matins, elle se sent déprimée et préfère rester à la maison. Mais la plupart du temps, Samar aime aller à l'école et suivre ses cours. Elle rêve de devenir styliste ou propriétaire d'une usine de vêtements. Elle adore dessiner des modèles de vêtements.


Appel à un cessez-le-feu immédiat

HI reste alarmée par le nombre très élevé de victimes civiles, l'absence d'accès humanitaire sûr et le nombre limité de camions d'aide autorisés à entrer dans la bande de Gaza chaque jour. Avec plus de 800 organisations, HI demande un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin au carnage et garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population dans le besoin.

HI et l'éducation inclusive en Palestine

Le programme de HI en Palestine promeut l'intégration des enfants handicapés dans les écoles ordinaires. Nos équipes ciblent les communautés pour identifier les filles et les garçons handicapés qui ne sont pas scolarisés ou qui risquent d'abandonner l'école. En fonction des besoins individuels des enfants, elles les orientent vers des prestataires de services spécialisés dans les secteurs de la santé, de la protection, du logement et des moyens de subsistance afin de favoriser leur intégration. Le programme équipe également les écoles ciblées en matériel d'apprentissage et d'enseignement et fournit des technologies auditives, visuelles et éducatives aux garçons et aux filles handicapés. L'objectif de HI est de permettre à 3 000 enfants handicapés d'accéder à l'éducation.

Depuis le 7 octobre, en raison de l'escalade de la violence et des restrictions de circulation en Cisjordanie, HI a adapté ses activités, en évaluant à distance l'accessibilité des écoles, en organisant des formations et en apportant un soutien à l'éducation en ligne. HI a également organisé des activités récréatives pour 600 enfants dans six écoles touchées.

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