Go to main content

Rien ne peut arrêter Prabin !

partager

Inclusion | Réadaptation | Népal | PUBLIÉ LE 30 janvier 2023
Prabin, 6 ans, court et saute dehors avec un ami.

Prabin, 6 ans, joue au football. | © A.Thapa / HI

Prabin, 6 ans, est né sans la partie inférieure de sa jambe droite. HI l'a rencontré il y a 5 ans, au centre de réadaptation de Biratnagar, au Népal. Depuis, il a progressé à pas de géant.

« Ce n'est qu'en rentrant de l'hôpital que j'ai vu qu'il lui manquait la jambe droite »

Ce n'est que lorsque qu’elle s'est sentie suffisamment bien pour rentrer chez elle après l'accouchement que Sunita, la mère de Prabin, a réalisé que quelque chose n'allait pas. Son petit garçon était né sans la partie inférieure de sa jambe droite.

« J’ai été très déçue et j'ai demandé à mon mari pourquoi il ne m'en avait pas parlé plus tôt », se souvient Sunita. « Il m'a répondu que le médecin lui avait recommandé de ne pas en discuter avec moi à ce moment-là. Comme je me sentais déjà très mal, il pensait que cela allait me rendre encore plus nerveuse, ce qui aurait pu être dangereux. »

Les premières années de Prabin ont été difficiles pour Sunita et sa famille. Ils aimaient leur petit garçon mais la communauté, elle, n'acceptait pas vraiment les enfants handicapés. « À cause de son handicap, je m'inquiétais sans arrêt pour son avenir », poursuit Sunita.

« On avait l’impression que personne ne pouvait nous aider. Jusqu’au jour où un assistant social nous a parlé du service de réadaptation que HI soutient à Biratnagar. Depuis, notre vie a changé. »

« Je ne savais pas que ce type de services existait »

Prabin se tient debout avec sa nouvelle prothèse et salue le photographe en souriant. © A.Thapa / HIPrabin n’était âgé que d’un an et demi lorsque sa famille s'est rendue pour la première fois au centre de réadaptation communautaire du partenaire local de HI, à Biratnagar.

Au début, Sunita et son mari nourrissaient quelques doutes.

« C'est là que nous avons rencontré Ambika pour la première fois. Avant, je ne savais pas du tout que ce type de services existait et mon mari et moi doutions vraiment que notre fils soit capable de marcher un jour. Mais Ambika nous a expliqué comment l'appareillage fonctionnait et comment il pourrait aider Prabin. Elle nous a convaincus. »

Ambika Sharma, orthoprothésiste pour l’organisation partenaire de HI, se souvient de sa première rencontre avec la famille.

« C'était la première fois que je fabriquais une jambe pour un enfant d'un an et notre première tentative n'a pas été une réussite du tout », se souvient-elle.

Prabin marche sur une route avec Ambika, orthoprothésiste. © A.Thapa / HI« Pour sa première prothèse, la mesure réalisée avait été légèrement imprécise et nous n'avons pas pu fixer l’appareillage à sa jambe. Mais nous avons persévéré et à la deuxième tentative a été la bonne », raconte Ambika.

Il n'a pas fallu longtemps pour que Prabin se lève et marche avec sa nouvelle jambe. Lorsque Sunita et Prabin sont revenus au centre la fois suivante, le garçon avait déjà réalisé des progrès considérables.

« Ça a été un changement merveilleux pour notre petit garçon », raconte sa mère. « Il a tout de suite accepté sa nouvelle jambe et s'est mis à jouer, à courir et même à sauter comme n'importe quel enfant de son âge. »

« Aujourd’hui, quand il voit un ballon de football, il ne tient pas en place »

À la grande joie de Sunita, après avoir été équipé de sa prothèse, Prabin a été accepté à l’école du quartier.

Ses parents devaient partir travailler très tôt chaque matin et le jeune garçon a appris à se préparer, à fermer la maison à clé et à marcher jusqu'à l'arrêt de bus tout seul. Il devait aussi réaliser des exercices quotidiens assez éprouvants, ainsi que nettoyer et entretenir sa prothèse.

Les premiers mois n'ont pas été faciles pour Prabin, qui était très timide avec les autres enfants et avec ses professeurs. Mais il n’a pas baissé les bras et, très rapidement, sa personnalité solaire a repris le dessus.

Prabin étudiant en classe, Népal. © A.Thapa / HIEn voyant Prabin aujourd'hui, personne ne peut se douter qu’il a été un garçon timide : il déborde d'énergie et c'est lui qui assure l’animation en classe.

Prabin est aussi celui qui court le plus vite et qui saute le plus haut à la récréation. Mais ce qu’il aime par-dessus tout, c’est jouer au football. « Aujourd’hui, quand il voit un ballon de football, il ne tient pas en place », rigole Binita, sa professeure.

Cependant, l'école n'est pas uniquement synonyme de jeu pour le garçon. « Prabin un élève intelligent et très appliqué », ajoute-t-elle.

Plus d'actualités