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Rawan marche à nouveau, un an après le séisme

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Réadaptation | Syrie | PUBLIÉ LE 1er février 2024
Rawan, 12 ans, en train de suivre des séances d’exercices à l’hôpital d’Aqrabat.

Rawan, 12 ans, en train de suivre des séances d’exercices à l’hôpital d’Aqrabat. | © HI

Lors du séisme du 6 février 2023 qui a frappé la Syrie, Rawan est restée coincée sous les décombres pendant 6 heures, les jambes écrasées.

Plus de 6 000 personnes ont été tuées et 10 000 blessées dans le nord-ouest de la Syrie, suite au tremblement de terre du 6 février 2023, alors que la Syrie était déjà déchirée par 12 ans de guerre. HI et ses partenaires ont aidé plus de 10 000 personnes. Rawan a souffert d’un syndrome d'écrasement et a été soutenue par HI pendant sa convalescence.

Rawan a perdu de nombreux proches

Rawan est une petite fille de 12 ans qui vivait à Idlib, en Syrie. Elle a perdu de nombreux membres de sa famille lors du tremblement de terre du 6 février 2023. Notamment sa mère et sa sœur...

« Nous dormions lorsqu’il y a eu le tremblement de terre. La maison a tremblé puis s'est effondrée. Nous avons pu nous échapper », raconte Rawan.

Elle et son père sont les seuls survivants. Leur maison s’est effondrée. Rawan est restée coincée sous les décombres pendant 6 heures, les jambes écrasées par les gravats. Elle a été sauvée par les secouristes et immédiatement transférée à l'hôpital pour y recevoir les premiers soins.

Piégée sous les décombres

Rawan était incapable de bouger. Après deux mois de traitement intensif, elle a été transférée en avril à l'hôpital Aqrabat, partenaire de HI, pour bénéficier de chirurgie orthopédique et reconstructive. Elle présentait de graves lésions dans la région pelvienne et à la cuisse gauche à cause de l’écrasement qu’elle avait subie.

Une longue convalescence

Rawan a commencé son rétablissement avec l'équipe de réadaptation physique et de soutien psychosocial de l’hôpital, sous la supervision de HI.

Avec sa blessure, les équipes ont diagnostiqué chez elle des faiblesses musculaires, des spasmes et une mauvaise posture. L'équipe de rééducation s'est efforcée d'améliorer son indépendance fonctionnelle en lui apprenant à se déplacer dans son lit, à s'asseoir et à se tenir debout, ainsi qu'à utiliser un déambulateur.

L'étape suivante a consisté à améliorer son équilibre pour qu'elle puisse marcher de manière autonome.

L'équipe psychosociale l'a aidée à surmonter son chagrin et à accepter sa nouvelle vie. Pendant les séances, elle dessinait et peignait pour exprimer ses sentiments. Les travailleurs psychosociaux se sont efforcés de briser la glace, de mettre l'enfant en confiance et de l'aider à accepter les activités de réadaptation. Ils ont réussi à atténuer la peur du traitement et l'ont motivée à s'engager dans les exercices. Ils lui ont également permis de communiquer par téléphone avec ses proches.

Parallèlement à la kinésithérapie, l'équipe de soutien psychosocial de l'hôpital Aqrabat a aidé Rawan à surmonter son chagrin et à accepter sa nouvelle vie.

Après 12 séances de rééducation physique, Rawan est sortie de l'hôpital. Elle marche à nouveau et est prête à reprendre sa vie avec ses amis et son père.

Elle continue les exercices

Même après sa sortie de l'hôpital, elle continue d'assister à des séances de soutien psychosocial et à faire des exercices à l'hôpital.

Elle affirme qu'elle travaillera dur pour devenir maitresse d’école quand elle sera grande.


Le tremblement de terre du 6 février 2023

Dans la nuit du 5 au 6 février 2023, un tremblement de terre de magnitude 7,8 a secoué le sud-est de la Turquie, près de la frontière syrienne, avec des milliers de répliques. La catastrophe a touché au moins 15,73 millions de personnes en Turquie et en Syrie, faisant plus de 55 000 morts et près de 130 000 blessés. Des millions de personnes ont été déplacées. En Syrie, le tremblement de terre a exacerbé les effets de la guerre en cours, aggravant la crise pour quelque 3,7 millions d'enfants.

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