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Pour un monde sans mines en 2025

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Droits | Plaidoyer | Réduction de la violence armée | International | PUBLIÉ LE 10 décembre 2019
Séance plénière de la 4e conférence d'examen du Traité d'interdiction des mines à Oslo - Novembre 2019

Séance plénière de la 4e conférence d'examen du Traité d'interdiction des mines à Oslo - Novembre 2019 | © G. Lordet / HI

La Conférence pour un monde sans mines, à laquelle HI a participé, s'est achevée vendredi 29 novembre, à Oslo (Norvège). Les États parties au Traité d'interdiction des mines ont adopté un plan d'action de 5 ans pour la mise en œuvre des obligations du Traité – dont notamment le déminage - jusqu’en 2025.

La conférence a attiré plus de 700 participants : des délégations d'États, des organismes des Nations unies, des ONG dont des membres de la Campagne internationale pour l'interdiction des mines (ICBL).[1]

 

L'absence de mines ne signifie pas l'absence de victimes

Un plan d'action solide a été adopté contenant 50 points qui guideront leurs actions au cours des cinq prochaines années. HI a contribué à ce plan en engageant fortement les Etats à soutenir l’assistance aux victimes 

"L'absence de mines ne signifie pas l'absence de victimes : dans de nombreux pays déclarés libres de mines, les victimes auront besoin d'aide pour le reste de leur vie. Les États doivent veiller à ce que les services d’aide aux victimes - dont la réadaptation - soient adéquats, accessibles et durables. »   Alma Al Osta, responsable du plaidoyer Armes chez HI

 

Principales déclarations

Lors de la conférence, le Chili a annoncé qu'il serait libre de mines dans quelques mois seulement, après près de deux décennies d’opérations de déminage. La République démocratique du Congo a déclaré qu'elle pourrait achever le déminage de son territoire en 2021 si elle recevait les fonds nécessaires de la communauté internationale pour le faire. La Thaïlande a détruit plus de 3 000 mines antipersonnel issues de ses stocks militaires. Le Cambodge, où une forte contamination et de nombreuses victimes ont conduit à la création d'ICBL en 1992, sera libre de mines en 2025. 

 

Demande d’extension

Sept pays ont demandé un délai supplémentaire pour déminer les zones contaminées par les mines : l’Argentine, le Cambodge, l’Érythrée, l’Éthiopie, l’Éthiopie, le Tadjikistan, le Tchad et le Yémen.

 

De nouveau contaminés par les mines

Le Nigeria, libre de mines en 2011, a déclaré qu'il subissait « les conséquences tragiques de la production et de l'utilisation de mines improvisées par des groupes armés non étatiques ».

33 pays - dont neuf en Afrique - sont toujours contaminés par les mines et les restes explosifs de guerre, et doivent mener des opérations de déminage.

Selon l'Observatoire des Mines 2019, l'utilisation de mines improvisées est en hausse et a causé 54 % du total des victimes en 2018 ((3 789 victimes sur un total de 6 897).

Au cours de la dernière journée de la conférence, la ministre des Affaires étrangères de la Norvège Ine Eriksen Søreide a transmis la présidence du Traité d’interdiction des mines au Soudan.

 

[1] Cofondée par HI en 1992, la Campagne internationale pour l'interdiction des mines (ICBL) est une coalition d'ONG dont l'objectif est un monde sans mines antipersonnel. HI et ICBL ont été co-Prix Nobel en 1997.

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