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Népal : Sandip, un modèle de détermination !

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Inclusion | Réadaptation | Népal | PUBLIÉ LE 17 février 2022
Au Népal, grâce au soutien de HI et de ses partenaires, Sandip a bénéficié d'un soutien psychologique et de réadaptation avant d'être appareillé avec une prothèse.

Au Népal, grâce au soutien de HI et de ses partenaires, Sandip a bénéficié d'un soutien psychologique et de réadaptation avant d'être appareillé avec une prothèse. | © Pralhad Gairapipli / HI

Après avoir perdu une jambe dans un accident, Sandip a reçu une prothèse grâce au soutien de HI et ses partenaires. Ce courageux adolescent se prépare à affronter les nombreux défis qui l’attendent.

Sandip avait 14 ans et était en classe de 6e lorsqu’il a eu un accident de la route. Lorsque le drame s’est produit, il était à bord d’un camion à Chitwan, une région du centre-sud à environ 100 km de Katmandou au Népal, un pays où les accidents de la route sont la deuxième cause de blessures1. Sandip a été gravement blessé et a perdu sa jambe gauche.

 « Je ne savais pas que ce jour-là, mon fils était avec un chauffeur de poids lourd. Je pensais qu’il était allé à l’école », raconte Sukumaya, la mère de Sandip. « Les médecins ont dû l’amputer immédiatement au-dessus du genou afin d’éviter que l’infection ne s’aggrave. »

Sandip a dû quitter l’école  

« Au début, Sandip insistait pour que nous le retirions de l’école privée où il étudiait pour le placer au sein d’un établissement public parce que les écoles privées ont des règles plus strictes que les écoles publiques. Puis il a commencé à rater des cours car il ne voulait plus y aller du tout. Nous avons compris plus tard que sa seule envie était alors d’apprendre à conduire des camions poids lourds pour gagner de l’argent », poursuit Sukumaya. 

Après l’accident, la mobilité de Sandip s’est réduite et il a dû quitter l’école. Heureusement, sa famille a entendu parler d’un camp de dépistage sanitaire dans leur communauté proposant différents services pour les enfants handicapés. Ces services étaient assurés par HI et ses partenaires locaux2 dans le cadre du programme « Inclusive Futures »3.

HI a aidé Sandip à comprendre l’intérêt de la réadaptation

Après son passage au camp de dépistage sanitaire, Sandip a été envoyé vers National Disabled Fund, un partenaire de HI qui assure des services de réadaptation. L’adolescent a reçu une prothèse mais n’était pas convaincu que ce membre artificiel et les séances de réadaptation l’aideraient à remarcher un jour.

« La première fois que nous avons rencontré Sandip, il n’était pas sûr de vouloir recevoir des soins de réadaptation. Il n’avait confiance en personne. Il ne croyait pas que sa prothèse et les séances de réadaptation puissent l’aider à marcher à nouveau », raconte Ramesh Baral, agent d'intégration travaillant pour HI. « Pendant les séances de soutien psychologique, nous lui avons montré des vidéos de personnes handicapées ayant avancé dans la vie grâce à la réadaptation : elles étaient devenues capables de marcher, d’aller à l'école, de travailler et de poursuivre leurs rêves ! »

Ceci a permis à Sandip de comprendre et de visualiser le pouvoir de la réadaptation, de reprendre espoir et de découvrir comment réaliser son plein potentiel.

Avec sa prothèse, Sandip a progressivement repris espoir

Aujourd’hui, Sandip progresse rapidement grâce à sa grande motivation. Au bout des quatre premiers jours, il marchait déjà facilement avec sa prothèse dans les barres parallèles, en toute autonomie. Le processus d’entraînement à la marche dure 15 jours pour les personnes qui découvrent leur première prothèse. Il inclut différentes étapes comme l’équilibre, la station debout, le déplacement de charges, l’apprentissage de certains mouvements comme s’assoir et se lever d’une chaise ou encore monter et descendre un escalier.

Un changement d’attitude décisif pour l’avenir

Aujourd’hui, les parents du jeune homme entrevoient enfin un avenir positif pour leur fils. Ils ont vu le comportement de Sandip changer. Désormais il sourit à nouveau, parle de ses ambitions et partage sa passion pour l’école.

« Avant l’accident, j’allais voir mes amis, je jouais au football ou à d’autres jeux avec eux. Lorsque j’ai  perdu ma jambe, j’ai eu honte de sortir et d’aller à l'école. Je ne voulais plus aller nulle part car je ne pouvais plus marcher. Résultat : je restais à la maison, je jouais sur mon téléphone et je me coupais du monde extérieur », raconte Sandip. « Aujourd’hui, je veux apprendre à lire et améliorer encore ma mobilité. Je dois travailler dur afin d’avoir un bon travail et être indépendant. Je souhaite que mes rêves deviennent réalité ! Avant toute chose, je veux étudier ! Je veux obtenir un diplôme pour avoir un bon emploi. J’aimerais ouvrir un atelier de réparation de téléphones ou commencer à travailler une fois mes études terminées. »


2 Comme l’Autism Care Chitwan Society

3 Grâce au financement humanitaire du gouvernement britannique

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