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HI lutte contre l'impact disproportionné de la COVID-19 sur les personnes handicapées

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Insertion | Prévention | Santé | International | PUBLIÉ LE 1er décembre 2020
Distribution de kits d’hygiène au Mozambique

Distribution de kits d’hygiène au Mozambique | © HI

Le 3 décembre marque la Journée internationale des personnes handicapées. Souvent exclues du reste de la société, les effets à long terme de la COVID-19 menacent d'exacerber encore cette exclusion et leur santé.

HI soutient les personnes handicapées, souvent laissées pour compte lors d'une intervention de crise. Voici les principaux défis auxquels elles continuent à être confrontées en raison de la pandémie.

Accès aux services de santé

  • Les soins de santé essentiels sont dans certains pays encore inaccessibles aux personnes handicapées qui ont souvent des besoins plus importants, même en temps "normal". Aujourd'hui, les services de santé - qui sont très insuffisants dans les pays pauvres - sont devenus encore plus difficiles d'accès en raison des mesures de restriction liés à la COVID-19 ou parce que le personnel médical se concentre davantage sur la réponse à la pandémie...
     
  • La discrimination et la stigmatisation des personnes handicapées se sont intensifiées pendant la pandémie : il arrive qu’un personnel médical refuse de soigner une personne handicapée considérant qu’elle doit être prise en charge en milieu spécialisé. Les personnes handicapées peuvent ainsi voir leur état de santé s'aggraver, risquant ainsi des complications et des déficiences permanentes supplémentaires ou d’avoir une perte d’autonomie.
     
  • HI a lancé des programmes pour poursuivre ses programmes de réadaptation et atténuer l'impact du COVID :
    • Par exemple, HI soutient une plateforme virtuelle de télé-réadaptation pour offrir des séances de physiothérapie au Rwanda.
    • HI a également organisé 1000 sessions de réadaptation en ligne pour des patients au Népal.
    • Il s'agit d'une petite révolution pour les bénéficiaires de nos actions dans ces pays, où de nombreuses régions reculées sont très peu accessibles aux services de santé.

Exclusion des programmes de prévention face à la COVID inadaptée

  • Les personnes handicapées sont souvent laissées pour compte dans la campagne de sensibilisation contre la COVID-19 :
    • Par exemple, les dépliants ne sont pas adaptés aux personnes aveugles. 
    • Dans certaines régions, les dépliants de sensibilisation ne sont distribués que dans les hôpitaux, ce qui limite le nombre de personnes pouvant accéder à ces ressources (si l'hôpital n'a de rampes, les personnes en fauteuil roulant n’ont pas accès au bâtiment). 
    • Ce manque d'information expose davantage les personnes handicapées au risque d'attraper le virus.
       
  • HI a mené une étude en Ethiopie : 40 % des adultes et 45 % des enfants handicapés ont déclaré ne pas avoir accès des informations publiques sur la COVID-19 compréhensibles.
     
  • Dans de nombreux pays, HI a lancé des campagnes radio accessibles aux personnes handicapées. Nous avons également lancé des campagnes de sensibilisation en langue des signes à la télévision pour être accessibles aux personnes sourdes, comme au Népal. 

Marginalisation et isolement

  • Les personnes handicapées sont encore plus confrontées à l'isolement et à l'exclusion car les services et les réseaux d'aide sociale, l'assistance délivrée par des aidants, sont perturbés. Certaines personnes ne peuvent plus être aidées par un aidant externe pour effectuer sans aide des activités quotidiennes indispensables comme prendre une douche ou aller aux toilettes.
     
  • Dans certains pays, le confinement a des conséquences dramatiques, les personnes handicapées n'ayant plus accès à la nourriture et aux fournitures les plus basiques.
     
  • Le risque de violence envers les enfants et les adultes handicapés est généralement trois à quatre fois plus élevé que pour les personnes valides. Dans les circonstances actuelles, les restrictions publiques, l'isolement des ménages et la perturbation de la vie collective peuvent entraîner une augmentation de cette violence envers elles.
     
  • Au Kenya, par exemple, HI a reçu des rapports faisant état d'actes de violence par les autorités à l'encontre de personnes handicapées ayant des difficultés à se déplacer qui rentraient chez elles après le couvre-feu parce que la police estimait qu'elles ne voulaient pas respecter la loi.

Plus de revenus

  • Les mesures et restrictions COVID-19 paralysent l'économie mondiale. Les personnes handicapées sont statistiquement plus pauvres et plus souvent sans emploi et avec un faible niveau d'éducation. Elles sont donc touchées de manière disproportionnée par ce choc économique car elles étaient déjà exclues dans une large mesure de l'économie formelle et informelle.
     
  • En outre, la majorité d’entre elles ne bénéficient d'aucune forme de protection sociale:[1]
    • Par exemple, au Népal et à Madagascar, HI rencontre de nombreuses personnes handicapées en détresse qui, ayant perdu leurs revenus, ont été forcées de réduire leur apport nutritionnel.
    • En Haïti, 65% des personnes ayant répondu à une enquête de HI ont déclaré que le soutien économique qu'elles reçoivent normalement est fortement perturbé depuis l'état d'urgence sanitaire.
    • Afin d'atténuer cet impact, HI a jusqu'à présent distribué de l'aide pour les besoins de base à 360 000 personnes dans le monde, comme au Mozambique, au Népal…

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