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Civils bombardés : la déclaration politique devra être ambitieuse

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Réduction de la violence armée | International | PUBLIÉ LE 6 mars 2020
Hala, 4 ans, victime d'une frappe aérienne au Yémen alors qu'elle jouait devant sa maison.

Hala, 4 ans, victime d'une frappe aérienne au Yémen alors qu'elle jouait devant sa maison. | © ISNA Agency / HI

Plus de 70 États se sont réunis le 10 février à Genève lors du deuxième cycle de négociations, destiné à aboutir le 26 mai prochain à Dublin à la Déclaration politique contre l’usage des armes explosives en zones urbaines.

Aujourd’hui dans le monde, lorsque les bombardements ont lieu dans les villes, 90 % des victimes sont des civils. Il est urgent d’agir politiquement pour encadrer l’usage d’armes qui n’ont pas leur place dans les villes devenues les champs de bataille d’aujourd’hui.

Parmi les États réunis le 10 février dernier à Genève pour le deuxième round de négociations – devant aboutir à une déclaration politique en Irlande le 26 mai prochain – deux tendances se dessinent : une posture à minima, qui se contente de rappeler les principes du Droit humanitaire international avec un impact nul sur le terrain. Une autre, plus ambitieuse, reconnaît l’urgence de limiter l’usage des armes explosives en zones urbaines.

 

Deux piliers essentiels

Handicap International et la coalition INEW présentes lors des phases de négociations pour porter la voix des victimes, soutiennent évidemment la seconde option, pour une déclaration ambitieuse qui s’appuierait sur deux piliers essentiels :

  • Stopper l’utilisation des trois familles d'armes les plus destructrices dans les villes en désignant précisément leur conséquences : périmètre de destruction étendu (par exemple les bombes baril) ; imprécision inhérente à l’arme qui ne permet pas de faire la distinction entre combattants et civils (notamment les mortiers) ; armes dispersant de multiples munitions qui polluent durablement les zones touchées par les bombardements (roquettes Grad 2000…).
  • Reconnaître le devoir d’action et de réparation des États envers les victimes.

D’ici au troisième round de négociations, le 23 mars prochain, les ONG au premier rang desquelles Handicap International, seront particulièrement attentives aux contributions des États, déterminantes pour la teneur finale du texte qui sera ensuite ouvert à signature le 26 mai à Dublin.


>> Objectif Dublin en mai 2020 : ensemble, exigeons des États un accord contre les bombardements de civils à la hauteur des enjeux ! Signez la pétition

Pétition de Handicap International demandant aux États d'arriver en mai 2020 à un accord fort contre les bombardements de civils

 

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