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Accompagner les travailleurs humanitaires pour mieux inclure les personnes handicapées

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Inclusion | International | PUBLIÉ LE 14 novembre 2019
Un camp de réfugiés Rohingya à Cox Bazaar, au Bangladesh. Un camp de réfugiés peut être un environnement difficile pour une personne handicapée.

Un camp de réfugiés Rohingya à Cox Bazaar, au Bangladesh. Un camp de réfugiés peut être un environnement difficile pour une personne handicapée. | © S. Ahmed / HI

Un ensemble de stratégies professionnelles et de directives pratiques publié aujourd'hui vise à améliorer l'inclusion des personnes handicapées dans l'aide humanitaire et à assurer leur participation.

Publiées aujourd'hui, les directives du Comité permanent inter-agences (IASC) aideront les acteurs des secteurs de l'aide humanitaire, du développement et du handicap à concevoir et à mettre en œuvre des actions essentielles pour l'inclusion des personnes handicapées dans l'aide humanitaire.

Ces directives ont été élaborées au cours d'un processus de consultation multipartite de trois ans. Le projet a été mené par des personnes handicapées et leurs organisations respectives en partenariat avec des acteurs humanitaires et plus de 600 experts. Une équipe spéciale, créée en juillet 2016 et dirigée par HI, l'International Disability Alliance (IDA) et l'UNICEF, a coordonné les travaux.

Lors de la cérémonie de lancement des Principes directeurs au siège de l'ONU à New-York, la Directrice générale adjointe de HI, Florence Daunis, a pris la parole : « L'égalité d'accès à l'aide humanitaire pour les personnes handicapées doit devenir la norme et non l'exception. Nous savons que les travailleurs humanitaires sont désireux de changer leurs pratiques pour inclure les femmes, les hommes, les filles et les garçons handicapés, mais des mesures pratiques et une coordination sont nécessaires pour traduire cette ambition dans la pratique. »

Les obstacles pour accéder à l'aide humanitaire

Lors d’une crise, les personnes handicapées sont souvent exposées à des risques disproportionnés, comme à l’exploitation humaine, à la violence et à des actes criminels. Pendant un déplacement de population, par exemple, elles risquent de perdre leurs biens, n'ont pas un accès équitable aux infrastructures d'urgence mises en place ou aux informations sur la sécurité.

Lors d’une catastrophe naturelle, d’un conflit ou d’un déplacement massif, etc., les personnes handicapées sont souvent " laissées de côté " lors de l'évaluation des besoins ou de la planification de l'aide. Elles se heurtent à de nombreux obstacles pour accéder à l'aide humanitaire (longues distances, environnement difficile pour se déplacer et accéder à un point de distribution alimentaire, par exemple).

Les obstacles peuvent également être dus à des attitudes négatives : stigmatisation à la mauvaise compréhension de l’attitude d’une personne handicapée, absence de mode de communication adapté (langue des signes), exclusion des personnes handicapées des décisions concernant la vie dans un camp de réfugiés...

Intérêt croissant pour l'inclusion

Les organisations humanitaires manifestent un intérêt croissant pour l'inclusion des personnes handicapées, mais elles doivent développer davantage d'outils pratiques et mettre à profit les compétences du personnel de première ligne pour identifier et inclure les personnes handicapées dans les services de préparation et d'intervention d'urgence. Très souvent, le personnel a besoin d'une formation ou d'un soutien supplémentaire pour cerner les besoins des personnes handicapées, prendre des mesures d'adaptation et non seulement éliminer les obstacles, mais aussi utiliser leurs capacités.

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