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Aruwa poursuit sa rééducation tout en se protégeant du virus

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Prévention | Réadaptation | Santé | Kenya | PUBLIÉ LE 16 juillet 2020
Stella apprend à Aruwa comment se laver les mains

Stella apprend à Aruwa comment se laver les mains | HI

 Au Kenya, dans le camp de réfugiés de Kakuma, HI sensibilise les enfants handicapés aux gestes barrières contre la COVID-19.

Aruwa a six ans. Elle se déplace avec des béquilles en raison d’une malformation aux jambes. Aujourd’hui, sa kinésithérapeute lui apprend à se protéger contre la COVID-19. Car dans le camp de réfugiés où elle vit, la pandémie est une menace.

Aruwa a six ans. Elle vit avec sa mère, son oncle maternel, ses frères et sœurs, dans le camp de réfugiés de Kakuma. La mère de la petite fille ne travaille pas et la famille dépend entièrement du soutien des organisations humanitaires pour leur survie.

Aux difficultés quotidiennes s’ajoutaient les soucis concernant la santé d’Aruwa. En effet, la fillette vit avec une déformation des membres inférieurs appelée genu valgum. Ses jambes étaient tellement arquées qu’elle ne pouvait pas se déplacer ou courir comme les autres enfants de son âge. Sans une prise en charge très jeune, aucune correction de l’axe des genoux n’aurait été possible.

Mais tout va mieux depuis que l’équipe de HI a organisé une intervention chirurgicale pour corriger cette malformation. A présent, Aruwa se déplace avec des béquilles. Elle rencontre régulièrement Stella, la kinésithérapeute de HI, pour ses séances de rééducation, et gagne ainsi de plus en plus en autonomie.

La kinésithérapeute d’Aruwa « change de casquette » et lui apprend aussi à se protéger de la COVID-19

 

Aujourd’hui, Aruwa a été invitée au centre de réadaptation de HI pour une raison inhabituelle : une séance de prévention contre le COVID-19. Stella, la kinésithérapeute de HI, lui apprend à bien se laver les mains, comment utiliser un masque et bien respecter la distanciation sociale. En effet, le camp de réfugiés de Kakuma n’échappe pas à la menace de la pandémie…

Bien au contraire, car la promiscuité, le manque d’hygiène, de matériel et de moyen pour lutter contre la propagation de la maladie sont autant de facteurs de risque aggravants…

 

« J'ai d’abord entendu parler du COVID-19 à la radio et lorsque la kinésithérapeute de HI est venue à la maison pour soigner Aruwa. C'est une maladie grave qui se propage très vite. Je n'ai pas encore rencontré de personne atteinte dans le camp, mais je sais qu'elle tue beaucoup de gens et je ne veux pas qu'un membre de ma famille ou de ma communauté soit infecté »,

explique Crouch Abdalla, qui accompagne sa nièce.

 

La pandémie rend la vie est encore plus difficile et incertaine dans le camp de réfugiés
Depuis la pandémie de COVID-19, la vie est devenue encore plus rude dans le camp de réfugiés de Kakuma.

 Je suis arrivé du Soudan en août 2014 et je vis ici depuis ce temps. Nous manquons toujours d'eau et nous devons parfois aller la chercher, loin, dans le camp voisin. Nous en consommons encore plus à présent par mesure de protection, poursuit l’oncle d’Aruwa.

 

Comme de nombreuses agences sont fermées depuis le COVID-19, il est difficile de trouver du travail et de quoi compléter les provisions, d’avoir une alimentation équilibrée et des vêtements pour la famille… C'est très stressant. J’espère qu’après la fin de la pandémie, quand nos déplacements ne seront plus limités, il sera à nouveau possible de trouver du travail, et que les enfants pourront retourner à l'école. Je suis heureux que HI ait pu continuer ses activités et qu'Aruwa bénéficie toujours des services de rééducation. J'apprécie vraiment qu'elle puisse faire ses exercices une fois par semaine, comme avant ! J'apprécie également les informations et les formations que nous recevons de l’équipe HI sur le COVID 19. C’est très utile !

Aruwa a, elle aussi, une idée claire de sa vie après le COVID-19 !

 

« Quand la pandémie sera terminée, je veux retourner à l'école et apprendre car, quand je serai grande, je vais apprendre à faire des massages et à rééduquer d'autres personnes. Et bien sûr, je veux aussi pouvoir jouer avec mes amis comme avant ! »,

déclare la fillette, à la fois timidement et de façon très décidée

 

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